La CMF et la COSUMAF ont réalisé leur fusion en février 2019. Le siège de la nouvelle institution est à Libreville, au Gabon.
Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) vient a « absorbé » La Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun. Une fusion physique qui s’est déroulée sans grand ramdam médiatique.
En clair, les opérations relatives aux marchés financiers de la sous-région Afrique centrale sont désormais coordonnées par la COSUMAF.
Il faut dire que le délai initial concernant l’unification des marchés financiers d’Afrique centrale était fixé au 30 novembre 2018, conformément à la décision prise le 31 octobre 2017 par les chefs d’État de la Cemac. Cette fusion des régulateurs, bien qu’ayant accusé du retard, fait de la Cosumaf et du CMF, les premières institutions concernées à matérialiser les recommandations de l’Acte additionnel portant unification du marché financier de la Cemac, signé le 19 février 2018 par le président en exercice de la Cemac, Idriss Deby Into.
Selon des sources relayées, par l’Agence Cameroun presse, le tchadien Nagoum Yamassoum, nommé lors de la conférence des chefs d’État de Ndjamena, le 31 octobre 2017, va présider la Cosumaf dans sa nouvelle version, pour une période de cinq ans, au détriment du Camerounais Jean Claude Ngbwa. De même, quelques cadres camerounais travaillant jusque-là à la CMF à Douala ont été incorporés dans la nouvelle Cosumaf à Libreville. L’autre partie du personnel camerounais ayant été remercié, y compris son président.
Selon une source ayant suivi de près la fusion des régulateurs, «Dans le schéma cible de la nouvelle Cosumaf, l’idée d’un poste de vice-président ou de CEO qui reviendrait au Cameroun et qu’aurait pu occuper logiquement le président de la CMF n’a pas prospéré. Encore moins l’idée selon laquelle la CMF est une antenne nationale de la nouvelle Cosumaf ».
Basée à Libreville et dans l’objectif d’assurer l’indépendance et le bon fonctionnement de cet organe de régulation sous-régional, la Cosumaf sera financée à partir des subventions des États membres «acquittées en début d’exercice, par débit direct des comptes des États auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale», ainsi que l’indique l’article 7 de l’Acte additionnel.