L’enrôlement du dossier pour filature, enlèvement et torture du journaliste d’Amplitude FM est attendu après l’inculpation de Jean Pierre Amougou Belinga, Justin Danwe et Léopold Maxime Eko Eko.
Les portes de la Prison centrale de Yaoundé se sont refermées ce 4 mars 2023 sur des têtes de proue du clan Belinga. L’incarcération de Jean Pierre Amougou Belinga, Maxime Eko Eko et Justin Danwe ouvre la voie à des débats de fond sur le rôle de ces personnes dans les évènements ayant conduit à la mort du journaliste Martinez Zogo.
Ce polar à la camerounaise met à la barre le véhément homme d’affaires Jean Pierre Amougou pour «complicité de torture avec aide». Ses co-détenus doivent pour leur part répondre des chefs d’accusation de «filature», «enlèvement» et «torture».
Le parton du média Vision 4 était suspecté depuis la découverte de la dépouille mutilée de Martinez Zogo d’être le commanditaire de ses malheurs. Les conjectures basées sur les révélations du disparu autour des malversations financières supposées de Jean Pierre Amougou Belinga ; ont pris une toute autre tournure au fil de l’enquête commandée par la présidence de la République le 27 janvier dernier.
Des nouvelles parvenues sur la scène publiques pointent du doigt l’impact des révélations du colonel Justin Danwe sur l’évolution de l’enquête menée par une commission mixte gendarmerie-police. Ces accusations sont désormais formelles. Il aura fallu deux compléments d’enquêtes et 26 jours de garde à vue au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) pour y parvenir. Aucune évocation sur le motif d’assassinat ne ressort cependant de l’acte pris samedi par le commissaire du gouvernement Cerlin Belinga.
D’autres personnes indexées dans ce thriller sont purement relaxées à l’instar du colonel Etoundi Nsoé; à l’exception de Bruno Bidjang, le directeur général du groupe l’Anecdote. Ce dernier comparaitra libre.
Louise Nsana