La flamme des Jeux olympiques 2024 passera par le Mont–Saint–Michel. « Le Mont–Saint–Michel est pour la France ce que la grande pyramide est pour l’Egypte. » écrivait Victor Hugo. Il ajoute : « une pyramide merveilleuse dont chaque assise est un rocher énorme façonné par l’océan ou un haut habitacle sculpté par le Moyen Âge, et ce bloc monstrueux a pour base, tantôt un désert de sable comme Khéops, tantôt la mer comme le Ténériffe.» Dans l’architecture subtile des écosystèmes du futur, l’innovation multiculturelle générée par des performances sportives, entrepreneuriales et environnementales est sur toutes les lèvres. Lors du relais de la flamme olympique organisé à travers le Royaume–Uni pour les Jeux Olympiques de Londres,
la torche avait emprunté une section de 9 kms sous la Manche entre le Terminal de Folkestone et la réserve naturelle de Samphire Hoe le 18 juillet 2012. Elle a fait des arrêts à Much Wenlock, à Stonehenge, au Château de Windsor, aux falaises blanches de Douvres, à Orkney et sur les îles anglo–normandes. Le 21 juillet 2012, la flamme est entrée dans la ville de Londres de manière spectaculaire. Inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité depuis 1979, le Mont–Saint–Michel constitue une véritable prouesse artistique et technique : sur un îlot rocheux au milieu de grèves immenses soumises au va–
et–vient de puissantes marées s’élève la Merveille de l’Occident, abbaye bénédictine dédiée à l’archange Saint–Michel et le village né à l’abri de ses murailles. Dans les religions juive, chrétienne et musulmane, les archanges sont plus que des anges, “ils annoncent les plus grands mystères”. La baie du Mont–Saint–Michel, espace mouvant d’eau et de grèves dont la consistance et la perception évoluent au gré des marées contribue à la magie des lieux. L‘investigation historique et archéologique du culte perse de Mithra du Mont–Dol au Mont–Saint–Michel suscite une réflexion pour accueillir symboliquement les Grecs et les Perses aux Jeux Olympiques de 2024. Cet héritage grec et perse trouve sa source dans les recherches inédites de François Rever (1753–1828) sur les autels tauroboliques du Mont–Dol : aux origines des observations
archéologiques de Chateaubriand. Alors que les collectivités en sont encore à un stade « exploratoire», un travail va être conduit sous l’égide du comité d’organisation des Jeux olympiques Paris 2024, les territoires et les communes concernées pour accueillir la flamme olympique en baie du Mont–Saint–Michel.
A l’origine des Jeux Olympiques, un homme curieux, sportif … et visionnaire. Homme libre, à 24 ans il renonce à une carrière militaire et décide de servir la France en réformant son système éducatif qu’il juge désuet et sans imagination. Pierre de Coubertin pense que pour rendre le sport plus populaire il faut l’internationaliser. Il veut recréer les Jeux olympiques antiques, nés à Olympie, en Grèce, en 776 avant J.–C. et organisés tous les quatre ans pendant douze siècles, avant d’être supprimés. A l’occasion de la commémoration : 1023–2023 : Le Millénaire des débuts de reconstruction de l’abbatiale romane du Mont–Saint–Michel, les enjeux de restitution des biens culturels et leur réappropriation dans notre mémoire collective soulèvent de nouveaux défis innovants. Si un travail partenarial avec les îles Anglo–Normandes pourrait être mené dans le domaine des innovations touristiques et technologiques (Digital Jersey, Serre numérique de Guernesey – Digital
Greenhouse, GSY Arts), d’autres pistes de coopération sont à envisager avec l’énergie olympique pour faire du Mont–Saint–Michel le plus grand objet connecté du monde et financer sa restauration grâce aux données numériques.
Rappelons que la Bretagne et les Hauts–de–France ont été une base arrière d’entrainement à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres. Profitant d’une proximité renforcée par la qualité et la fréquence des dessertes aériennes et maritimes, Dinard, Saint–Malo et d’autres villes de l’axe Manche avaient valorisé
Kevin LOGNONE