Le Congo et la Centrafrique vont fluidifier leurs échanges. Ceci à partir du port autonome de Pointe-Noire et à travers le chemin de fer Congo – Océan, le corridor routier via les routes nationales 1 et 2, ainsi que par bateau, à partir du fleuve Congo.
Le 30 mai dernier, les ministres congolais et centrafricain ont signé un accord pour la facilitation et la promotion du transit des marchandises entre les deux pays. Le texte fait suite au mémorandum d’entente paraphé, le 9 novembre 2016, par les deux Etats, visant l’actualisation du cadre juridique dans le secteur des transports de surface.
Ce cadre juridique prévoit un mécanisme sécurisé et fluide de circulation des marchandises. Selon les termes de l’accord, le Congo et la République centrafricaine s’engagent, entre autres, à maintenir la liberté de transit des marchandises à destination ou en provenance de l’un ou l’autre Etat, mais aussi à faciliter le passage aux frontières et la libre circulation sur leurs territoires respectifs.
Les deux pays disent «être conscients des enjeux économiques que procure le transit entre les deux Etats. Et veulent développer leurs infrastructures routière, ferroviaire et fluviale. Afin de mieux capitaliser la politique d’intégration de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale». Selon le ministre centrafricain, Théodore Jousso: «Nos deux pays sont intimement liés par l’histoire et la géographie. Il faut donc aménager cet espace communautaire pour favoriser la mobilité des biens et services.
Il s’agit de faire voyager librement les personnes, les biens et les capitaux, afin de susciter une valeur ajoutée au processus d’intégration de notre sous-région». Cette coopération sur le transport des marchandises de la façade maritime vers la RCA vient en bonus ou en malus (c’est selon) du port de Douala, qui en a l’exclusivité dans la sous-région depuis plusieurs décennies.
Zacharie Roger Mbarga