Accidents de la route : double ceinture de sécurité pour la Cemac

Au vu des conséquences qu’ils ont sur le développement de la sous-région, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a décidé de prendre à bras-le-corps le problème des accidents de la circulation. C’est tout le sens à donner à l’atelier sous-régional de présentation des premiers résultats de mise en œuvre des actions de formation en matière de sécurité routière.

La cérémonie d’ouverture était présidée ce 10 novembre 2021 à Yaoundé par Alamine Ousmane Mey. Le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a à cette occasion rappelé que l’atelier «s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (PAGIRN)».
Le membre du gouvernement s’est notamment félicité de «l’intérêt accordé au problème crucial de la sécurité routière». Puisqu’à l’en croire, il s’agit d’une «thématique prioritaire pour le développement de nos États en quête de prospérité».

Bénéfices
Les résultats présentés au cours de l’atelier sous-régional portent sur le renforcement des capacités. Il faut dire que celui-ci s’est fait au profit des forces de l’ordre en matière de prévention, de contrôle et de répression; des acteurs civils de la sécurité routière en matière de prévention; et des acteurs civils et forces de l’ordre en matière de secours d’urgence.

100 personnes au total ont déjà bénéficié des formations avec des résultats positifs enregistrés en République Centrafricaine (RCA), au Gabon, au Congo Brazzaville, au Tchad et au Cameroun. L’objectif est de parvenir à l’horizon 2030, à réduire de 50% le nombre de décès et de traumatismes liés aux accidents de la circulation. D’où d’ailleurs les félicitations déjà adressées par le Minepat, Alamine Ousmane Mey, «à l’EIFORCES pour ses performances appréciables au regard de la mise en œuvre réussie des activités du Programme».

Ingénierie
C’est sur la base des «études fiables», faisant état de ce que «les routes dans cette partie de l’Afrique sont effectivement parmi les plus dangereuses au monde, et ceci malgré un taux de motorisation plus faible que la moyenne globale», que l’Union européenne (UE) a décidé d’accompagner les pays de la sous-région et de financer le PAGIRN.

D’après les précisions du chef de la section Coopération à la délégation de l’UE au Cameroun et pour la Guinée Équatoriale, «le projet est mis en œuvre grâce à une subvention à l’École internationale des Forces de sécurité (EIFORCES)». Arnaud Demoor qui représentait Philippe Van Damme, l’ambassadeur chef de la délégation de l’UE au Cameroun, indique en plus que «le PAGIRN est financé à hauteur de 20 millions d’euros (environ 13 milliards Francs CFA au titre de l’enveloppe régionale du 11ème FED».

Pour l’UE, l’objectif est aussi «de manière spécifique, de doter plus de 300 personnels issus de différents secteurs de la sécurité routière d’outils de prévention (y compris contrôle et répression) et de gestion des soins post accidents», a laissé entendre le diplomate.

Quoi qu’il en soit, «la maîtrise d’ouvrage du Programme est assurée par la Commission de la Cemac, ordonnateur régional du FED». Et si l’on s’en tient aux indications d’Alamine Ousmane Mey, une délégation a été faite au Minepat «en sa qualité d’ordonnateur national du Fed». Elle repose pour l’essentiel sur des «considérations de subsidiarité, de complémentarité et de rapprochement de l’action auprès des pays bénéficiaires».

Toutes choses qui ont conduit le Minepat «à contractualiser avec l’EIFORCES la mise en œuvre de certaines actions du PAGIRN. Elles sont financées par un don de l’Union européenne de près de 500 000 euros, soit 413 millions FCFA et des fonds de contrepartie du gouvernement camerounais de l’ordre de 85 millions de FCFA», a ajouté Alamine Ousmane Mey.

Observatoire
L’atelier relatif au deuxième volet du PAGIRN sur le lancement de l’Observatoire régional des pratiques anormales sur les principaux corridors de l’Afrique centrale s’ouvre quant à lui ce 11 novembre 2021. Au cœur de cette activité, se trouve l’Institut sous-régional de la statistique et de l’Économie appliquée (ISSEA).

Théodore Ayissi Ayissi

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