Une parcelle de 2 000 m² attribuée par le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf) ; facilitation réalisation en vue de la d’un méga projet immobilier. Ainsi s’écrit le récit des relations entre des Camerounais vivant à l’étranger et les pouvoirs publics.
À Mbalngong, dans la Mefou-et-Akono (région du Centre), il est attendu que démarrent les travaux de construction de la « Maison de la diaspora ». De plus en plus, l’ancrage dudit projet, tel qu’il apparaît dans la plupart des prises de position qui s’en font le relais, est moins dans une rêverie que dans une concrétisation appelée de tous les vœux; ceux des Camerounais de la diaspora et de l’État du Cameroun. « À Mbalngong, nous disposons désormais d’une parcelle de terrain de 2 000 m² ; nous disposons désormais de tous les documents fonciers et relatifs depuis le 1er mars 2024. Ce don en réalité, c’est le résultat d’une succession de travail, on peut citer le Fodias, le grand dialogue national et la Diaspora Day organisé il ya quelques jours par le Minrex. Nous allons utiliser cette maison pour prouver que la diaspora est chez elle au Cameroun. Si on n’a pas de maison, on n’est pas adulte, ce don arrive à point nommé et nous allons l’utiliser pour contribuer massivement au développement du Cameroun», se félicite Samuel Dongmo, président du Haut Conseil des Camerounais à l ‘étranger. À en croire ce dernier, il faut une compréhension de l’idée même d’une «Maison de la diaspora» à Mbalngong. «Il ne s’agira pas ici d’une maison d’habitation, mais plutôt d’un centre d’accueil, d’informations et d’encadrement pour tous les diasporiens désireux de venir partager leur savoir et connaissances au Cameroun. Outre le bloc administratif, cette maison portera également un musée de la diaspora», renseigne Samuel Dongmo.
«Diaspora City»
Assis sur une assiette foncière d’environ une centaine d’hectares, ce projet est plus que jamais d’actualité à Kribi (département de l’Océan, région du Sud). Porté par la diaspora camerounaise, il consiste en la construction d’une cité intelligente et moderne. Prévue pour abriter plus de 10 000 personnes, celle-ci disposera de plusieurs commodités (énergies renouvelables, sécurité 24/24h, internet, ramassage systématique d’ordures, parcs verts, structures sanitaires et magasins entres autres). Sur le plan architectural, il y aura des maisons communes, des immeubles et même des hôtels. «C’est donc un projet qui se hisse comme challenge pour les diasporiens qui ont mis en place des stratégies et moyens pour sa faisabilité», souffle une source proche du dossier. Si l’on s’en tient aux informations obtenues auprès de cette dernière, le chantier de la première maison sera ouvert dans les prochaines semaines.
Un pari sur l’avenir
C’est au Mindcaf que l’on doit une lecture des deux projets. Selon Henri Eyebe Ayissi, la valeur qu’on impute ou qu’on présuppose à la « Maison de la diaspora et à Diaspora City s’identifie à la volonté du gouvernement camerounais de soutenir et d’accompagner la diaspora. Et de fait, dit le Mincaf, en guise d’exemple, «la Maison de la diaspora sera mise en place sous les auspices d’une mission conjointe Minrex/Mindcaf, avec un représentant de la diaspora qui en est bénéficiaire. C’est la dynamique que le chef de l’État s’engage pour accompagner ceux qui ont répondu à son appel à venir de leur manière au développement de notre pays.»
Joëlle Effa (stagiaire)