Entreprenariat : les jeunes exposent leurs difficultés

À l’initiative de l’Association de jeunes chefs d’entreprise et entrepreneurs du Cameroun (Ajecam), une conférence débat a été organisé sur la création d’entreprises par cette couche de la société.

 

«Cameroun 2018-2025 : quelles opportunités pour les jeunes entrepreneurs?». C’est sur cette question qu’ont porté les échanges tenus le 14 mars dernier à la chambre d’agriculture. Les jeunes entrepreneurs ont, pendant plusieurs heures, entretenus le public sur les voies et moyens nécessaires, pour devenir entrepreneur au Cameroun.   Parmi lesdits invités, se trouvait le directeur général de l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (DG APME). Celui-ci y était, en qualité de représentant du ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa).

Dans sa posture de présidente Centre/Sud et représentante du président national de l’Ajecam, Adelaïde Nguejo a pris la parole. Après avoir remercié, le représentant du ministre, la jeune entrepreneure a dit que le climat des affaires au Cameroun, «laisse entrevoir un insuffisant développement de l’entrepreneuriat». Pour elle, les jeunes rencontrent beaucoup trop de difficultés dans la création et le fonctionnement de leurs entreprises. Notamment,  celles relatives aux «lourdeurs administratives, au manque de financement, à la fiscalité et au manque d’encadrement du jeune entrepreneur».

Cependant, elle a demandé aux jeunes de ne pas baisser les bras; puisque, «les jeunes entrepreneurs ont un poids considérable et un rôle capital à jouer dans le développement du Cameroun». C’est la raison pour laquelle a-t-elle ajoutée,  avant d’entreprendre, un entrepreneur doit «développer un produit ou un service, faire son étude du marché, pour débusquer toutes les possibilités d’affaires».

Facilités

Prenant la parole à la suite du membre de l’Ajecam, le directeur général de l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (APME) a félicité et encouragé, l’initiative de l’association des jeunes entrepreneurs. Ensuite Louis Marie Bagda a précisé que « la PME occupe une place de choix depuis toujours dans les politiques publiques ». Pour manifester cette présence de l’Etat dans l’entreprenariat jeune, le DG APME a assuré que le vœu du gouvernement est « de voir les entrepreneurs adhérer à la vision du chef de l’Etat que nous implémentons au quotidien à leur égard dans notre segment spécifique qu’est l’entrepreneuriat ». Cerise sur le gâteau, l’homme affirme qu’il est désormais possible de créer une entreprise au Cameroun avec la «modique somme de 42 000 francs CFA ».

Pour cela, il suffit de se rendre dans des «Centres de formalités de création des entreprises» qui ont été créés, pour permettre la création d’entreprise en 72h, au Cameroun. Ce n’est pas tout. Les entreprises nouvellement créées peuvent aussi bénéficier d’un accompagnement et d’un encadrement fiscal ; tout en étant exonérés du payement de la patente, pendant les deux premières années d’existence, au sein des Centres de gestion agrées (CGA). Pour finir, le DG l’APME, a promis le soutien gouvernemental à l’Ajecam, véritable accompagnateur des futurs entrepreneurs.

Née en 2010, l’Ajecam compte 200 membres. Ce groupe de jeunes entrepreneurs, souhaite vulgariser l’entreprenariat et participer au développement durable au Cameroun. D’où son objectif d’«accompagner l’entrepreneur sur le chemin difficile mais très enrichissant qu’est l’entreprenariat».

 

Joseph Julien Ondoua

Owona (stagiaire)

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