Elections 2018 : le corps diplomatique propose son aide à Paul Biya

Les ambassadeurs et assimilés ont fait la proposition ce 04 janvier 2018 lors de la cérémonie de présentation des vœux au président camerounais.

Les ambassadeurs et assimilés ont fait la proposition ce 04 janvier 2018 lors de la cérémonie de présentation des vœux au président camerounais.
Paul Biya recevant les vœux du corps diplomatique. ©PRC

La saison des vœux de nouvel an est ouverte au Cameroun. Paul Biya, président de la République a reçu ceux du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, ce 4 janvier 2018. A l’occasion, s’inspirant du calendrier politique au Cameroun,  Paul Patrick Biffot, le doyen du corps diplomatique, parlant au nom de celui-ci, a assuré le président de son soutien. « Le Corps diplomatique par ma voix, vous réaffirme sa disponibilité à travailler avec vous et votre pays pour que ces élections se déroulent dans un climat apaisé et dans un esprit de responsabilité et de saine compétition », a-t-il dit en substance.

En d’autres circonstances, quelques diplomates résidant ou de passage au Cameroun avaient déjà montré leur intérêt pour les différents scrutins annoncés dans le pays. En prélude à ces rendez-vous, la communauté internationale avait amorcé un ballet diplomatique dans les couloirs de Elections Cameroon (Elecam) et dans les hautes sphères de la République.

Nature de l’aide

Ainsi, le 17 septembre de l’année dernière, une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est arrivée à Elecam. Conduite par Désiré Kadré Ouedraogo (ancien premier ministre et ancien président de la Commission économique des États de l’’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la délégation répondait à une demande du directeur général d’Elecam dans le cadre des préparatifs des prochaines consultations électorales qu’organisera le Cameroun. De l’aveu de Désiré Kadré Ouedraogo, cette mission s’inscrivait dans le cadre de l’accompagnement que l’OIF déploie depuis 2011 en appui au renforcement du système électoral camerounais. Les actions développées à ce titre visent à contribuer à la consolidation de la démocratie au Cameroun. Désiré Kadré Ouédraogo avait  déclaré à la presse que la mission de l’OIF devrait permettre de relever les difficultés auxquelles le processus pourrait être confronté. Par la suite, et sur la base du constat qui a été fait, l’OIF pourrait envisager, en concertation avec les autorités camerounaises, les actions qu’elle pourrait mettre en ouvre dans la perspective des prochaines échéances électorales. L’objectif final étant d’aboutir à des élections apaisées et transparentes.

Bien avant, le 12 juillet 2017 précisément, une mission exploratoire de l’Organisation des Nations unies (Onu) avait foulé le sol camerounais. Conduite par Akinyemi Adegbola (conseiller électoral et politique à la division de l’assistance électorale au département des affaires politiques de l’Onu, la mission affirmait  être là «afin d’éviter au Cameroun les affres des contestations postélectorales qui ruinent les efforts de développement dans de nombreux États, en particulier en Afrique centrale». Dans sa feuille de route, la mission avait  surtout pris en compte les desiderata
des acteurs nationaux.

C’est dans la même veine que le 20 juin 2017, une délégation du Commonwealth était  descendue à Yaoundé. La délégation, forte de quatre personnes, était pilotée par le directeur de l’Etat de droit, Katalaina Sapolu. Cette dernière avait  affirmé que leur visite rentrait dans le cadre du contact permanent du Commonwealth avec Elecam en vue d’une amélioration continue des acquis électoraux du Cameroun.

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On se souvient aussi qu’au  cours d’un atelier sur le processus électoral au Cameroun, organisé du 6 au 7 décembre 2017 à Yaoundé par le Centre africain d’études internationales, diplomatiques, économiques et stratégiques (CEIDES) et la Kofi Annan Foundation (KAF), S.E. Pietro Lazzeri, l’ambassadeur de Suisse au Cameroun, avait fait savoir que «pour que les choses aillent dans la bonne direction, il faut une plus grande participation, une indépendance d’Elecam et très important aussi, avec plus d’inclusion de certaines catégories comme les femmes, les jeunes et les handicapés. Ces recommandations vont aboutir à une année électorale transparente.  Je pense à l’inclusion des jeunes dans un pays où 50% de la population sont en deçà de 30 ans, il est important que les jeunes participent au processus électoral».

Jean-René Meva’a Amougou

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