8 mars : Mobilisation contre les discriminations en milieu professionnel

Vendredi dernier, à l’occasion de la journée internationale qui leur est dédiée, plusieurs femmes ont réitéré leur désir de prendre part aux affaires. 

Célébration du 8 mars à Yaoundé

«Oui à la parité homme/ femme ». Tel est le message fort porté vendredi dernier par les femmes, au cours de la célébration de la 34e Journée internationale à elles dédiée. Les femmes souhaitent avoir plus d’implication dans la vie sociopolitique du pays. Elles sont venues des quatre coins du pays et de milieux professionnels divers (fonctionnaires, membres d’associations, enseignantes, bayam sellam…) pour le dire aux autorités à Yaoundé.

Placée sous le thème « croisade contre les inégalités de sexe : s’arrimer à la nouvelle impulsion», cette édition était une occasion pour la femme camerounaise d’exprimer ses frustrations. Plus encore d’exprimer son désir de mettre fin aux inégalités de genre en milieu professionnel. En effet, plusieurs femmes affirment qu’elles n’ont pas toujours accès aux fonctions auxquelles elles aspirent, malgré leurs compétences. C’est le cas d’Alice, pour qui la disparité de genre en milieu professionnel est un fléau à bannir: «la disparité homme/femme persiste dans notre société. Par exemple, il est difficile, pour une femme, devenir “sniper” dans l’armée, si elle le souhaite. Fort de cela, les femmes sont contraintes de faire le service général ».

Interpellation
Non loin de là, une autre affirme avoir fait l’objet de harcèlement sexuel de la part de son employeur. Une autre dit avoir été déclarée incompétente pour le poste d’électricienne auquel elle a postulé, par ce qu’elle était une femme. Dans le secteur de l’entrepreneuriat, le constat est le même. Dans d’autres cas, les femmes sont victimes d’insubordination de la part de leurs collègues de sexe opposé, décrie Estelle, directrice d’un institut privé de formation. Ainsi, la vie des femmes dans le secteur socioprofessionnel au Cameroun n’est pas un fleuve tranquille.

Face à ces difficultés sans cesse croissantes, les femmes demandent au gouvernement de montrer l’exemple. Elles souhaitent, par exemple, que la parité soit respectée lors de la nomination aux postes ministériels, et pareillement dans les structures parapubliques. Mais en milieu rural, les préoccupations ne sont pas les mêmes. Ici, il est attendu du gouvernement, la construction des routes, pour leur permettre d’écouler leurs produits dans les villes ; elles ont également besoin d’un appui technique, pour accroître leur productivité à l’effet d’atteindre leur autonomie financière. Il est donc question de leur permettre d’avoir accès à des formations diverses, notamment sur l’entrepreneuriat et sur les TIC. Toutefois, elles demandent à la société de leur faire confiance.

Joseph julien Ondoua Owona, stagiaire

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