Jean Claude Ngeumeni : « le Cameroun a déjà transmis son programme triennal 2019-2021 »

Le directeur de la Surveillance multilatérale, à la Commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), explique le but de cette mission qui séjourne à Yaoundé du 4 au 13 février.

Jean Claude Ngeumeni, le chef de la mission de surveillance.

Vous avez plus d’une semaine de travaux d’évaluation de la mission multilatérale au Cameroun, quels sont les objectifs de cette mission et que peut-on en retenir ?

Nous sommes au Cameroun dans le cadre d’une mission de la Cemac sur la surveillance multilatérale. Qui dit surveillance multilatérale dit surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques et budgétaires.

Dans le cadre de notre mission, nous aurons à examiner la situation macroéconomique et financière du Cameroun en 2018 et les perspectives pour 2019 et 2020, évaluer l’état de conformité du Cameroun aux nouveaux critères de convergences de la Cemac, évaluer les dispositions prises au niveau national pour une conclusion satisfaisante des revues restantes du Programme économique et financier du Cameroun avec le Fonds monétaire internationale (FMI), examiner l’état de mise œuvre des divers piliers de réformes économiques et financières de la Cemac ; en bref, évaluer l’état de mise en œuvre des différentes réformes structurelles engagées.

Parlant de la surveillance multilatérale, le dispositif a été rénové en janvier 2016. En janvier 2017, un nouveau dispositif est entré en vigueur. Ce nouveau dispositif vise à amener les nouveaux états membres à la mise en œuvre de politiques budgétaires contra cycliques.

Lorsque le dispositif avait été adopté. Il avait été demandé à l’ensemble des États de transmettre à la Commission de la Cemac, leur programme triennal de convergence.

Nous sommes satisfaits du fait que le Cameroun en décembre 2018 a transmis à la Commission de la Cemac son programme triennal de convergence pour la période 2019-2021. Au cours de la séance de travail que nous avons eue ce matin (04 février, Ndlr), nous avons partagé les objectifs de la mission.

Nous avons évoqué les points qui feront l’objet d’une attention particulière au cours de la mission. Notamment les mesures qui sont mises en œuvre pour renforcer la mobilisation des recettes hors pétroles, les mesures qui sont mises en œuvre pour améliorer et rationaliser la qualité de la dépense publique, des mesures qui sont prises pour renforcer l’état de mise en œuvre des réformes structurelles qui ont été engagées, les mesures qui visent une meilleure mise en œuvre du budget d’investissement public.

Comment est-ce que vous allez vous déployer sur le terrain ? Comment cette mission va se dérouler concrètement ?

Nous aurons des rencontres avec diverses administrations et structures concernées. Notamment les administrations relevant du ministère des Finances, les administrations qui relèvent du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.  Nous aurons des rencontres avec les partenaires au développement ; notamment la représentante résidente du FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne, la coopération française, la Banque africaine de développement, etc.

Nous aurons également des rencontres avec les acteurs de la société civile, du secteur privé. Tout cela pour nous permettre d’avoir une meilleure appréhension de la santé macroéconomique et financière du Cameroun.

Bobo Ousmanou

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