Crise postélectorale en RDC : la CEEAC sur la touche

La Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) est très peu visible alors que la République démocratique du Congo (RDC), l’un de ses États membres, bouillonne de tension.

En panne d’inspiration

La récente fuite des milliers de documents de compilation des résultats dans des médias étrangers (Financial Times, TV5 Monde et Radio France Internationale (RFI) a redynamisé les contestations contre la victoire de Félix Tshisekedi. Par le fait même, les soupçons de trucage savamment orchestré ont repris du poil de la bête sur l’ensemble du pays, le transformant encore plus en poudrière au bord de l’implosion.

Pour remédier à cela, la Conférence des Grands Lacs présidée par le Congolais Denis Sassou Nguesso, la SADC, présidée par la troïka Zambie, Namibie et Angola, ont chacune entrepris des sommets ou des propositions de sortie de crise. Jeudi dernier la SADC tenait encore à Addis Abeba une réunion de structuration de sa position. L’Union africaine (UA), elle, a réclamé sans succès la suspension de la proclamation officielle des résultats et l’envoi d’une mission. Cette initiative sera abandonnée après la publication des résultats par la cour constitutionnelle le 19 janvier dernier.

Timidité
Dans ce contexte, la CEEAC s’est contentée de produire un communiqué le 14 janvier sur le processus électoral. Sa mission internationale d’observation des élections a rendu son rapport. Plusieurs observateurs attribuent cette absence de dynamique à l’indisponibilité du président en exercice, le Gabonais Ali Bongo. Ce dernier est en convalescence au Maroc, après avoir été victime d’un AVC. À la réunion de haut niveau de l’UA, c’est le président tchadien Idriss Deby qui représentait l’organisation régionale.

ZRM

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