INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Le FMI craint un risque de défaut souverain dans la Cemac

Les banques camerounaises sont les premières détentrices d’obligations d’autres États de la région. Ce qui expose la plupart d’entre elles au risque d’un défaut souverain dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Fatyma Haram Acyl, Vice Présidente de la Cemac.

Cette observation est du Fonds monétaire international (FMI). Dans son rapport d’octobre 2018 sur l’économie camerounaise, l’institution de Bretton Woods note que, entre 2015 et 2017, l’exposition des banques camerounaises aux 5 autres pays de la sous-région est passée de 5 à 8 % de l’actif total des banques. 57,5 % de cette exposition en 2017 est liée au Tchad (48%) et au Congo, deux pays dont les situations budgétaires et d’endettement sont préoccupantes, d’après le FMI.

Qui ajoute : « Déjà, au premier semestre 2017, le refinancement forcé des obligations tchadiennes et congolaises, auquel se sont ajoutés les retards de paiement du gouvernement camerounais, a mis à mal la liquidité des banques camerounaises qui, elles, se sont trouvées pendant plusieurs mois contraintes par le plafond de refinancement. La situation n’a été rétablie qu’après l’approbation du programme [ avec le FMI ] à fin juin».

En matière de prospective, explique le FMI, toutes les banques camerounaises ne respecteraient pas le minimum de fonds propres requis si les pays de la Cemac (hors Cameroun) faisaient un défaut de paiement, à l’exception de 3 banques (dont l’identité n’est pas révélée) qui ne sont pas exposées à ces pays du fait, pour deux banques, de la nature de leurs activités.

ZRM

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