Ambassade de Russie à Yaoundé : L’élan de soutien des Africains s’affiche

Pris de peine face à l’agression de S.E. Anatoly Baskin, le 09 septembre 2018, sur les hauteurs du Mont-Febe (Yaoundé II), des officiels de représentations diplomatiques africaines se sont rendus au chevet de l’infortuné.

S.E. Anatoly Baskin: plus de peur que de mal

Chancellerie russe à Yaoundé, sise au Boulevard de l’URSS au quartier Bastos (dans le 1er arrondissement), l’édifice ne s’avise pas d’un coup de neuf ce 13 septembre 2018. En ces lieux d’ores et déjà théorisés comme l’une des places les plus surveillées de la capitale camerounaise, le visiteur sait d’avance qu’il est dans un bout de terre inédit. Ce jour encore, les contrastes et les symbioses des dispositifs d’accueil et de sécurité s’imposent à la guérite. Dans ce check-point, «tout va mieux pour l’ambassadeur en tout cas», affirme-t-on, en complément de réponse à une question sur l’état de santé de S.E. Anatoly Baskin, agressé et blessé par deux malfrats.

Sur ce qui est arrivé à l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie au Cameroun, on s’astreint à la réserve. Sur le sujet, l’écosystème communicant de la chancellerie reste collé à deux variables: l’esprit du communiqué publié le 10 septembre dernier et les enquêtes menées par les autorités policières compétentes, notamment la compagnie de sécurisation des diplomates. Sur le vif, on utilise un vocabulaire simple, sans rhétorique subtile ni tournure qui fasse mouche.

Elan de soutien

Ce sur quoi on insiste, c’est la marque de sympathie de nombreux officiels des ambassades africaines accrédités au Cameroun. Guidés par la texture tragique de cette infortune du russe, beaucoup parmi eux sont venus au chevet de ce dernier, apprend-on de source digne de foi. On parle surtout des mots de soutien prononcés à l’endroit de S.E. Anatoly Baskin par ses homologues africains. Selon nos informations, ces moments ont également servi pour rappeler certains faits survenus dans la capitale camerounaise, il y a une dizaine d’années.

A l’ambassade du Sénégal par exemple, l’on exhume la scène d’agression de Lamine Diouf, le 08 septembre 2007. Ce jour-là, à l’entrée de son domicile, le chargé d’affaires de la chancellerie sénégalaise à Yaoundé est attaqué à l’arme à feu. Juste quelques blessures. Le 25 septembre de la même année, un personnel de l’ambassade du royaume du Maroc à Yaoundé est la cible des malfrats. Attaqué à l’arme à feu, Khalid Barnossi, le comptable de cette institution diplomatique est mort le lendemain des suites de blessures.

Jean-René Meva’a Amougou

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