Valorisation du patrimoine culturel: l’Unesco met la CEEAC dans son agenda

Salah Khaled, le plénipotentiaire de l’institution onusienne, l’a fait savoir le 10 avril 2018 à Yaoundé.

Salah Khaled (à droite) au cours de son audience avec le secrétaire exécutif du Cerdotola.

Le nouveau directeur du bureau régional multisectoriel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour l’Afrique centrale a effectué le 10 avril dernier une visite au Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola).

A l’occasion, Salah Khaled a déroulé les points prioritaires de son action dans la sous-région. Ils se déclinent en trois axes clés: «donner une nouvelle architecture au dispositif de l’Unesco hors-siège en Afrique centrale; mettre en œuvre les orientations stratégiques sous régionales répondant aux besoins spécifiques des pays dans les différents domaines de compétence de l’Unesco; et (le plus urgent) mettre en réseau des archives, bibliothèques et musées nationaux des Etats membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC)».

Selon le diplomate onusien, l’enjeu de la préservation du patrimoine culturel dans cet espace est énorme. L’Egyptien estime notamment que «le patrimoine culturel et naturel fait partie des biens inestimables et irremplaçables non seulement de chaque nation mais de l’humanité tout entière. La perte, par suite de dégradation ou de disparition, de l’un de ces biens éminemment précieux constitue un appauvrissement du patrimoine de tous les peuples du monde».

D’où l’ambition de construire des sociétés du savoir en vue de conserver durablement les patrimoines, archivistiques et documentaires ainsi que les collections des musées dans la sous-région. Et ceci en développant la coopération entre les archives, bibliothèques et musées.

Vision

Pour mieux éclairer l’ambition de l’Unesco en Afrique centrale, le bureau régional multisectoriel dans la zone a, d’ores et déjà, évalué les difficultés. Elles se situent autour du manque de personnel formé, des infrastructures inadaptées, de l’équipement inapproprié et l’insuffisance des moyens financiers.

Faisant siennes les différentes recommandations faites au cours du forum pour la valorisation de la culture tenu du 21 au 23 novembre 2012 à Yaoundé, Salah Khaled a dit que l’institution qu’il représente ne lésinera pas sur les moyens pour doter l’Afrique centrale d’une industrie culturelle prospère et dynamique.

«C’est pourquoi la nouvelle vision de l’Unesco vise à faire de la culture un secteur incontournable de la paix et du développement dans 15 ans», a-t-il déclaré face à la presse le 10 avril 2018 à Yaoundé. Salah Khaled est en poste depuis le 1er février 2018. Son mandat assure la couverture de 10 pays (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et Tchad).

Jean-René Meva’aAmougou

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