Secteurs prioritaires de la Zlecaf: Cemac et CEEAC en parfaite symbiose

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue un espoir de briser les barrières douanières et de faciliter les échanges commerciaux.

 

C’est dans cette optique qu’une réunion régionale des experts s’est tenue du 10 au 14 août 2022 à Douala. L’idée était d’examiner, ajuster si nécessaire et valider le projet de liste commune des engagements spécifiques sur le commerce des services dans les cinq secteurs prioritaires retenus dans la Zlecaf. Car en Afrique centrale, des options de libéralisation se mettent en effet en place. «Les efforts d’harmonisation des règlementations et des processus de régulation dans le commerce des services sont beaucoup plus avancés au sein des six États membres de la Cemac qu’entre ces États et ceux de la CEEAC. Du coup, c’est plutôt un avantage que les six États membres de la Cemac se soient coordonnés pour constituer une liste d’engagement spécifique commune dans le cadre des négociations de la Zlecaf», se félicite le Dr Jacob Kotcho, directeur du Marché commun à la Commission de la CEEAC.

Pour consolider cette avancée ce 10 août 2022, les États membres se sont attelés à préparer des listes d’engagements spécifiques pour les commerces et services des secteurs prioritaires de la Zlecaf. Ces secteurs sont, entre autres, les services aux entreprises, services de communication, services financiers, services relatifs au tourisme et aux voyages, et services de transports. «Le commerce des services est un commerce basé premièrement sur la réglementation. La réglementation est soutenue par les infrastructures qui l’accompagnent et par l’activité sur le terrain. En Afrique centrale, on constate qu’il y a beaucoup d’activités qui ont lieu sur le marché mais qui ne bénéficient d’aucune règlementation, et qui n’ont aucune infrastructure», explique Désiré Loumou, expert Zlecaf.

Il est ainsi attendu des États parties à la Zlecaf, une libéralisation substantielle et progressive du commerce des marchandises et des services. Si le taux de libération est connu pour le commerce des marchandises (95% ou 90% selon les États parties), celui des services ne l’est pas encore mais devrait suivre cette tendance. Les rapports du Groupe technique de travail (GTT) sur le commerce des services indique en effet que «le degré de libération portera sur le nombre de sous-secteurs et/ou les modes de fournitures et la progressivité dans la libéralisation, et enfin les modalités de libérations».

Diane Kenfack

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