Vacances scolaires : Les jeunes entre chômage et loisirs

Encore un mois avant que les vacances scolaires ne parviennent à leur terme. Pendant ce temps, les jeunes s’occupent à regarder la télévision. Ils pratiquent également des activités sportives et de loisirs.

 

 

Un important nombre d’élèves ont renoué avec le chemin de l’école dans le cadre des cours de vacances en ce mois de juillet 2022. Pendant ce temps dans les quartiers, l’effectif d’enfants qui s’amusent dans les artères de la ville de Yaoundé ne décroit pas. Football, pousse-pion, jeu de course ou cache-cache… Tout entre dans la gamme des divertissements que les tout-petits s’octroient tout au long de la journée. Adeline, huit ans, court sans se lasser dans son secteur de Toiture verte à Fougerole. Et même le soleil haut perché ne vient pas à bout de son élan. «Celle-là, il faut l’appeler pour qu’elle se souvienne qu’elle a faim. Nous-mêmes on jouait, mais le genre-ci vraiment», déclare sa maman mi-amusée.

Une autre catégorie d’usagers profitent à cœur joie des ouvertures qu’offrent la rue. Les adolescents y trouvent un cadre idéal pour des regroupements plus ou moins importants. Ils y discutent à n’en plus finir de sujets variés touchant sans transition football, vie de stars, faits de société, gouvernance au Cameroun. Quelques fois, le débat se délocalise pour offrir plus de temps à l’agréable compagnie. «Tu les vois, certains sortent de la maison sans même donner un coup de main. Mon fils revient tous les soirs, c’est pour ouvrir les marmites à la recherche de nourriture. S’il n’est pas dehors, il est scotché devant la télé. J’ai beau demander qu’il cherche un stage, il ne m’écoute pas», décrie Madame Kono, habitante de Nkolmesseng, alors qu’elle est à la recherche d’un enfant pour effectuer une course à son compte.

La période de vacances scolaires court au Cameroun depuis le mois de Juin. Elle offre à certains jeunes l’occasion de tester de nouvelles expériences liées à l’apprentissage. «Ma fille a commencé à s’intéresser à la couture après un devoir à l’école. Je lui ai acheté une machine à coudre pour enfant et maintenant elle passe ses journées à ça. De temps en temps, je lui montre quelques points simples à faire à l’aiguille», explique Lucie Mvogo, enseignante et mère de quatre enfants.

Tennis, arts martiaux, dance, musique, football, cours de soutien… Des idées de loisirs et d’apprentissage ne manquent pas pour occuper les jeunes. Au grand plaisir des parents qui y trouvent souvent un moyen de retrouver quelques solitudes, de combattre l’errance de leur progéniture ou même de corriger quelques mauvais comportements de leur progéniture. «Mon fils est très violent.

On m’a conseillé de l’inscrire dans un club de karaté. Je l’ai fait au mois de juin. Le premier jour, il est rentré en pleurant. Il ne voulait plus retourner là-bas, mais après, il a pris goût. Il y a un changement notable dans son attitude. Il fait moins pleurer ses amis et son petit-frère», raconte Christine N. du fond de son appartement à Kondengui. Pour elle comme pour plusieurs, le retour en classe va mettre un terme aux cris, exaltations de joie, pleurs, et disputes qui marquent encore de façon incontestable la présence des enfants pendant cette période des vacances scolaires.

 

Louise Nsana

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