Cadrage budgétaire: des coupes annoncées dans le budget des «Celcoms»

L’une des finalités consiste à inciter les cellules de communication à s’engager plus fortement dans le redressement des comptes publics

Se serrer la ceinture. C’est le message par la loi de finances rectificative de l’État pour 2022. À la lecture du document, frais de relations publiques, communication et formation du personnel subiront une coupe. D’un point de vue strictement comptable, il s’agit d’une soustraction de 3,4 milliards FCFA pour l’ensemble des ministères, entreprises publiques et parapubliques. Selon des informations recueillies à la cellule de communication du ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), cette actualité ne fait guère l’objet de publicité ou de critiques particulières. Tout au plus, «cela induit de nouvelles démarches managériales avec des effets qui vont s’observer dans un usage plus affirmé de fonds dédiés aux relations presse», accepte Gabriel Nloga, le chef de cellule.

Au ministère de la Défense (Mindef), l’affaire prend plus la forme d’une «injonction d’État». Ici, le capitaine de frégate Cyrille Serge Atonfack Guemo, chef de la division de la communication, refuse de parler de «gel des dotations». Dans son entendement, il s’agit plutôt du «renforcement de la discipline budgétaire» promue par son ministre.

Idée
Au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), c’est le même crédo. Japhet Timothée Djetabe, le «celcom», signale que le modèle de gouvernance promu par Mme Minette Libom Li Likeng (la Minpostel) s’inscrit dans la maîtrise tendancielle des dépenses. Plus largement, ce discours véhicule l’idée selon laquelle la maîtrise budgétaire dans cette administration publique appelle la «celcom» à «formuler des propositions de communication compatibles avec des objectifs précis». Ainsi, pour Claver Nken, chef celcom au ministère de la Santé publique (Minsanté), il faut se garder d’épouser un unique point de vue quantitativiste, en considérant que «la coupe va agir comme un puissant argument pour réactiver à nouveau frais des visions managériales et des conceptions de plans de communication».

Selon un inspecteur d’État, l’on avance vers l’adoption de plafonds de dépenses des «celcoms». «Jusqu’ici, le gouvernement a accepté de manière répétée des hausses de leurs budget. Dorénavant, au moyen d’un indice excluant les plans de communications fantaisistes, la transparence des relations presse pourrait effectivement être garantie», souffle-t-il.

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