PANORAMAPORTRAIT DÉCOUVERTE

Renaissance politique africaine: les jeunes à l’heure des choix

Ils sont appelés à jouer les premiers rôles y compris dans l’adversité.

En Afrique, l’actualité conduit à décrire la scène politique comme le témoin d’un le témoin d’un pessimisme des jeunes générations. Selon celles-ci, l’élite au pouvoir dans de nombreux États du continent n’ont pour seul programme celui qui n’envisage que la protection d’un équilibre nécessairement instable et fragile. À la surenchère panafricaniste qui a conduit à la naissance d’une offensive politique dès les premières indépendances, a succédé une «idéologie jeune», marquée par la prudence et la modestie intellectuelle. À cette situation, Dr Richard Makon milite pour une renaissance politique, avec une pensée imprégnée d’un élan nouveau. L’universitaire demande aux jeunes générations de franchir le pas en prenant le pouvoir. «Il ne faut pas, dit-il, vouloir le pouvoir comme dans les années 60. Il faut se mobiliser pour arracher le pouvoir politique», exhorte-t-il.

Dans la pensée de Dr Richard Makon, il s’agit d’un projet néorépublicain fondé sur un concept de citoyenneté «active», avec un accent mis sur l’importance et l’impact de la participation des jeunes Africains au processus politique. D’où l’appel formulé par Albert Moutoudou, président de l’UPC-MANIDEM: «Il n’est pas question de rester dans la nostalgie, mais il faut plutôt chercher à identifier les enjeux politique qui libéreront l’Afrique». Plus encore, ceux qui pensent que d’«anciens faucons» ont embrigadé le pouvoir politique, Albert Moutoudou répond que «Patrice Lumumba n’a pas, à un moment donné, tenu compte du rapport de force lors de la lutte pour l’indépendance de la République Démocratique du Congo».

À cet égard, Dr Richard Makon et Albert Moutoudou fournissent une palette des clés. La première: «S’affranchir de la complainte renforcée par des chiffres alarmants et de sinistres prédictions sur le futur du continent». La seconde: «Savoir saisir les opportunités». Et la dernière: «cultiver un esprit patriotique». Et si ces pistes soulèvent des difficultés dans la mise en œuvre d’un schéma de réflexion «jeune», il est également proposé l’exploitation du contexte international. Dr Richard Makon et Albert Moutoudou estime qu’il est favorable pour un certain nombre de chercheurs et de penseurs. Et Jonathan Nyemb membre du groupement Inter patronal du Cameroun (GICAM) de soutenir que «la fenêtre qui est ouverte avec la guerre en Ukraine ne restera pas éternellement entrouverte». C’est une opportunité à saisir pour s’affirmer sur la scène internationale en mutation. Nous avons une occasion de diversifier nos partenaires et «elle doit embrasser tout ce qui viennent et qui veulent être des panafricains», invite Marc Nkengue.

André Gromyko Balla

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