Crise centrafricaine : Yaoundé ouvre un espace de réflexion

Dédiée à la gestion des milliers de réfugiés éparpillés dans les pays limitrophes de la RCA, la rencontre vise à actualiser les modalités de leur prise en charge au regard des défis nouveaux sur le terrain.

Du 25 au 27 avril 2022 à Yaoundé, la crise centrafricaine sera encore au cœur de l’actualité diplomatique sous – régionale. Selon le ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex), ladite crise revient cette fois sous le format d’une «Conférence ministérielle régionale sur les solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine». À en croire le Minrex, ces assises sont le fruit d’une volonté du gouvernement camerounais et du HCR (Agence des Nations unies pour les réfugiés). Prendront part aux travaux: des experts en gestion de crise humanitaire, des diplomates, des représentants des gouvernements des pays d’Afrique centrale et quelques invités spéciaux.

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Le Minrex fait également part des enjeux et des objectifs de la rencontre. Celle-ci, apprend-on, vise à actualiser les modalités de prise en charge au regard des défis nouveaux sur le terrain. Pour cela, quatre groupes de travail se pencheront tour à tour sur différentes thématiques (renforcement des capacités des systèmes d’asiles nationaux; promotion de l’inclusion socio-économique, de la résilience et de l’autonomisation des réfugiés ; création des conditions favorables au retour durable des refugiés en RCA et accès aux voies complémentaires pour les réfugiés et demandeurs d’asile).
Il est à relever qu’en amont de la Conférence de Yaoundé, des travaux techniques préparatoires se sont déroulés à Dakar (Sénégal) le 6 avril dernier. À cette occasion, les débats ont porté sur les pistes de solution durable et un suivi des problèmes que rencontrent les réfugiés centrafricains. Ces derniers, pointe le HCR, continuent de traverser chaque jour les frontières centrafricaines. «Les pays voisins comme le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont accueilli 111 000 nouveaux arrivants», souligne l’institution onusienne.

Pour permettre d’apporter une protection et une assistance ciblées aux déplacés centrafricains et à leurs hôtes, le HCR a urgemment besoin des contributions financières qu’il sollicite. «Si les fonds ne sont pas rapidement mis à disposition, nous serons contraints de réduire ou d’interrompre l’assistance vitale, alors même que les besoins augmentent», avait averti le HCR en février 2021. Sur l’appel de fonds de 164 millions de dollars, plus de 35 millions sont destinés à lutter contre la violence sexiste et le suivi, l’enregistrement et la documentation des personnes déplacées. Plus de 13 millions visent à fournir des abris et une aide essentielle aux déplacés vivant dans «des conditions désastreuses en RCA et dans les pays voisins».

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Ongoung Zong Bella 

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