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Petits métiers : Un secteur informel pourvoyeur d’emploi

Ils sont nombreux les jeunes qui ont fait de la vente des accessoires de véhicules leur business quotidien. Ils proposent des tapis, essuie-glaces et volants pour pallier leurs problèmes existentiels. L’activité n’est cependant pas exempte de difficultés.

La vente des accessoires de véhicule fait recette auprès des jeunes.

La vie est un combat dit-on trivialement. Au regard de l’esprit de combativité qui anime les jeunes et adultes camerounais du secteur informel. L’objectif étant de subvenir à leurs besoins existentiels. C’est le cas de ces hommes qui bravent les intempéries climatiques, le soleil et les pluies pour proposer les accessoires des véhicules aux chauffeurs de taxis et les personnels. «Nous proposons les accessoires des voitures comme les tapis de sol, l’habillement des sièges puisque nous avons des tissus pour habiller les sièges, le couvre-volant, les parfums, les essuie-glaces, nous faisons également le fumage des vitres des voitures», fait savoir Gervais Toubé.

Selon le vendeur Ils ont choisi de faire un service de proximité avec nos clients «Généralement nous nous ravitaillons chez les Biafrais. Ce sont nos gros fournisseurs. Ce faisant le service de proximité se justifie premièrement parce qu’on a voulu être à l’air libre et également avoir une très grande visibilité. On s’est dit que comme ce sont des véhicules qui circulent en bordure de la route ici à Warda nous devons leurs proposer ce dont ils ont besoin mettre la voiture à jour. Notre emplacement permet d’écouler la marchandise, par contre si vous avez un magasin il n’est pas évident d’avoir des clients. Il vous faut nouer des contacts et avoir des cartes de visite pour espérer avoir des clients. Il n’est pas aisé pour un responsable de braver les embouteillages pour aller au magasin, alors qu’on peut facilement lui être utile, il suffit juste qu’il demande un service ou renseignement sur nos articles», explique-t-il.

Prix et revenus
Les prix des articles varient selon la qualité de la marchandise. Nous avons les volants qui au prix de gros sont achetés à 1000 FCFA et revendus aux prix de 1500 FCFA voire 2000 FCFA et 3000 FCFA. Pour ce qui est des volants en cuir on l’achète à 5000 FCFA et on le revend à 10000 FCFA, 15000 FCFA et 20000 FCFA. Pour les tapis, ils coûtent 8000 FCFA et sont revendus à 10000 donc «nous avons un bénéfice de 2000 FCFA», lâche un autre vendeur. L’habillement des sièges est fonction du tissu. Il y a le tissu de 15000 FCFA, les tissus de 30000 FCFA et 50000 FCFA. Au regard des prix des articles proposés, on ne peut pas dire qu’on n’a pas de bons revenus dans cette activité. «Si on vous dit que ce métier ne nourrit pas son homme, ce serait vous mentir. Moi qui vous parle, je gagne suffisamment dans ce métier. Même si cela dépend des jours et des semaines. Je parviens à résoudre mes problèmes de fin de mois et ceux de ma famille», Pavoise Bertrand.

Difficultés
La vente des accessoires en bordure est considérée par la Communauté urbaine comme étant du désordre. Du coup «nous avons tellement de tracasseries avec ces gens. Imaginez-vous, ils confisquent votre marchandise et ils le brûlent devant vous comment faire en pareille circonstance», s’indigne un autre vendeur. Et de poursuivre: «on se retrouve parfois en train de s’endetter pour la relance de nos activités. Sinon que si la Communauté urbaine ne nous dérangeait pas, l’activité se passe bien, malgré les moments difficiles», regrette un autre vendeur.

Olivier Mbessité

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