DOSSIERPANORAMA

CDIC : Et le voici opérationnel !

L’ouvrage est à la dimension du projet gouvernemental consistant à booster l’économie numérique au Cameroun.

Coupure du ruban symbolique

Quand on raconte son histoire, on peut donner l’impression que sa trajectoire n’est devenue évidente qu’en ce 8 février 2022. «Il ne faut pas tomber sous le coup de cette erreur de narration car le CDIC est un pari le gouvernement, via le Minpostel, a accepté de relever depuis quelques années». En plus de se féliciter du chemin parcouru jusqu’à la cérémonie d’inauguration de ce jour, Dr Wilfred Mfuh parle d’«un grand moment pour le secteur de l’économie numérique au Cameroun». Ce jour, selon Mme Minette Libom Li Likeng, «le CDIC se dresse là, devant nous, imposant, majestueux et fonctionnel».

De façon concrète, c’est un ensemble R+4 composé de bureaux, blocs techniques, salles de réunion, cafétéria, toilettes et parking modernes qui résume le propos du conseiller technique au Minpostel. Dr Wilfred Mfuh explique par ailleurs que «l’incubation en ligne et en présentiel, l’hébergement des données (cloud services, cloud hosting, co-working), le laboratoire numérique et job portail et stratups tous les accompagnements nécessaires (technique, administratif, financier, marketing,…) constituent le la particularité du dispositif».

Démarrés en fin 2020 et exécutés par une expertise tunisienne, les travaux ont englobé des tâches de génie civil et la mise en service du centre. En guise de commentaires, Mme Minette Libom Li Likeng indique que «le CDIC s’impose comme une infrastructure de pointe, autant qu’une institution ambitieuse, fille de son temps, qui s’offre indubitablement comme un précieux adjuvant, à la détection et l’éclosion des talents, c’est-à-dire à la promotion du génie camerounais, dont de nombreuses figures ici présentes, jouissent déjà d’une solide réputation sur la scène internationale de l’innovation».

«Moment»
Et pour une occasion aussi exceptionnelle, pas moins que le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup). En effet, au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, Pr Jacques Fame Ndongo inaugure l’infrastructure située au quartier Bastos (Yaoundé 1er). «Nous vivons un moment d’autant plus important que le CDIC se situe en quelque sorte dans le prolongement du projet présidentiel E-National Higher Education Network, porté par mon département ministériel», glisse le Minesup. Il précise que l’ouvrage répond à de multiples besoins: «incubation et l’encadrement des titulaires de projets numériques; facilitation dans les relations entre les startups et les administrations; soutien des startups dans leur financement; assistance dans le lancement de leurs activités; stimulation et la création d’emplois, en particulier pour les diplômés de l’enseignement supérieur et renforcement de la veille technologique et la coopération internationale dans le domaine du numérique».

Jean-René Meva’a Amougou

 

Vision

On entend parfois sous forme de boutade que les ingénieurs développent des solutions qui cherchent un problème à résoudre! Ainsi, la stratégie du gouvernement vise à offrir aux startups innovantes, la possibilité de lancer et de développer leurs idées, de manière à contribuer à la transition digitale du Cameroun. Il est également question de susciter chez les jeunes, l’esprit de créativité afin d’accroître la production et l’offre des contenus numériques. Après avoir défini les principales hypothèses stratégiques et opérationnelles, le gouvernement a porté son attention sur les ressources et les partenaires nécessaires à la mise en œuvre de son projet.

Pris comme tel, le Centre pour le développement de l’économie numérique au Cameroun (CDIC) inauguré le 8 février dernier à Yaoundé, est le miroir de la logique opérationnelle de l’implémentation de l’économie numérique dans le pays. C’est dans ce sens qu’il faut lire la mise sur pied du CDIC. Puisque celle-ci s’intègre à titre pilote dans les processus d’accompagnement des startups. Désormais, ces dernières disposent d’un espace aménagé et équipé d’outils technologiques, de systèmes d’informations et de réseaux de communications électroniques de pointe.

À la clé, une vision déclinée depuis le 18 janvier 2021, en marge de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et des services sous tutelle du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel). Rappel: «le CDIC ambitionne sur cinq ans d’accompagner (1 000) projets d’entreprise/startups pour cinq cent milles (500 000) emplois directs créés et au moins cinq millions d’emplois indirects. Il se destine spécifiquement à offrir aux porteurs de projets un cadre propice à l’expression du génie créateur, apporter des solutions aux besoins exprimés par les entreprises camerounaises, impliquer les différents secteurs créateurs de richesses dans les activités menées par le CDIC et apporter des solutions à l’épineuse problématique du financement de la startup, drainer des investissements directs étrangers».

Jean-René Meva’a Amougou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *