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Un air musical qui fait danser l’Afrique du football :

C’est vrai, je suis un mélomane et j’écoute beaucoup de chansons. Et effectivement, le son «Affaire à suivre» que vous avez reconnu est celui de Nkembé Pesauk, un monsieur que j’aime beaucoup. Cela fait plusieurs années que j’aimerais le rencontrer. Mais je ne sais pas où il est passé. Je voudrais simplement dire à son intention, si quelqu’un sait où le trouver, qu’il a un fan qui l’aime beaucoup.

Le jeune Camerounais, de son nom artiste «Mister Sam’s», vient de mettre sur le marché un single. Il livre en exclusivité à votre journal les conditions de production de cet opus dédié à la CAN, ainsi que ses attentes vis-à-vis du Minsep, du Cocan et des Lions indomptables du Cameroun.

Zagor Forest Samou

Vous venez de mettre sur le marché un single, «L’Afrique en fête». Doit-on faire le lien avec la CAN 2021?
Oui, il y a un lien. Parce que c’est précisément au vu de l’organisation par le Cameroun de la Coupe d’Afrique des nations que j’ai décidé de créer une chanson pour cet événement. Je prestais déjà dans les cabarets, j’interprétais des chansons, mais j’ai voulu cette fois-ci passer à une autre étape en mettant cet opus sur le marché.

De quoi parle la chanson au-delà du rapport avec la CAN?
«L’Afrique en fête» parle, comme son nom l’indique, de l’Afrique globalement. Vous savez, c’est bien le Cameroun qui organise, mais nous recevons 23 équipes chez nous. C’est pour cela que j’ai parlé des autres pays, afin qu’elles se sentent concernées en écoutant cette chanson. Et je peux vous révéler que j’ai déjà reçu les félicitations de certains pays, à l’instar du Burkina Faso. Les Burkinabés ont suivi le nom de leur pays et ils se sont montrés intéressés.

«L’Afrique en fête» dure 4 minutes 37 secondes. L’opus me permet d’annoncer au monde d’entier qu’il y a la fête en Afrique et qu’elle se déroule au Cameroun. Je souhaite donc la bienvenue à tous ces pays participants qui vivent la CAN en ce moment. Je mets ensuite en valeur le fair-play qui caractérise le football, en souhaitant que les équipes présentent un beau football avec de très beaux buts. Ceci en indiquant que le meilleur gagne. Je rappelle enfin à tous que cette compétition est un moment de fête et de célébration.

Quel a été le déclic et à quel moment vous vous êtes véritablement lancé dans ce projet?
J’ai commencé à travailler sur le projet un an avant la CAN ; et j’ai sorti cette chanson. Il y a quand-même eu quelques retards, parce que le tournage du vidéoclip a pris du temps ; le vidéoclip n’est pas finalement très vite sorti. Mais, je me suis simplement dit que cela faisait cinquante ans que le Cameroun n’avait pas organisé la CAN, et qu’il fallait donner quelque chose, qu’il fallait proposer quelque chose et participer à sa manière à la fête du football continental.

Il y a un fond sonore de Nkembé Pesauk dont vous vous servez dans votre opus et qui évoque une musique populaire des années 80. Avez-vous approché l’auteur ou y a-t-il eu des collaborations?
C’est vrai, je suis un mélomane et j’écoute beaucoup de chansons. Et effectivement, le son «Affaire à suivre» que vous avez reconnu est celui de Nkembé Pesauk, un monsieur que j’aime beaucoup. Cela fait plusieurs années que j’aimerais le rencontrer. Mais je ne sais pas où il est passé. Je voudrais simplement dire à son intention, si quelqu’un sait où le trouver, qu’il a un fan qui l’aime beaucoup.

Quelle est exactement la cible de votre produit musical?
C’est la Coupe d’Afrique des nations et des Camerounais. Et je pense qu’au-delà de tout, le message concerne au premier chef les Camerounais, même s’il faut aller plus loin. Ensuite, mon opus s’adresse aux fans de football, au ministère des Sports, le Cocan et même le grand «9», Samuel Éto’o. Parce que j’aimerais que tous puissent suivre le message véhiculé dans cette chanson et que cela puisse me valoir une invitation à une cérémonie. Et pourquoi pas qu’au soir du 6 février, on clôture en chanson avec une belle victoire des Lions indomptables.

Avez-vous obtenu des soutiens, financiers notamment, pour proposer cette œuvre musicale assez dansante?
Je n’ai pas eu de soutien. C’est avec mes propres économies que je me suis lancé dans ce projet musical. Mais bien évidemment, j’attends beaucoup du ministère des Sports ou du Cocan, parce que ce sont eux qui sont en charge de ces aspects. Je les ai d’ailleurs déjà approchés dans ce sens, mais pour l’instant, je n’ai pas encore obtenu de retour favorable.

Avez-vous déjà arrêté une stratégie pour parvenir à une large diffusion de votre œuvre?
Vous savez, la promotion n’est pas très aisée, quand on n’a pas les moyens. Et je pense que s’il y a des âmes de bonne volonté qui pourraient m’aider dans ce sens, c’est-à-dire à promouvoir la chanson dans les chaînes de télévision ou sur les réseaux sociaux, ce serait une très bonne chose pour moi.

Quel est votre rêve ou votre vœu le plus cher concernant ce clip?
La plus grande victoire pour moi serait déjà de jouer lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations. C’est le lieu pour moi d’exhorter le ministère des Sports ou le Cocan à sélectionner les meilleures chansons. Puisque beaucoup de Camerounais ont chanté par amour pour le pays, sans rien attendre. Et ce serait donc une bonne chose qu’un comité se réunisse et sélectionne les meilleures chansons pour les primer.

Vous êtes artistes et vous prestez dans les cabarets. Quel est votre genre musical préféré ? Qu’est-ce que les clients réclament le plus?
Je suis de la vieille époque, je ne suis pas comme ces jeunes qui commencent à peine. J’ai écouté beaucoup de chansons dans les genres suivants : Makossa, Manganbe, Bikutsi, Benskin, musiques urbaines, etc. Mais, je peux dire que je n’ai pas véritablement un genre figé. Ceci pour dire je m’intéresse à tout, y compris au Mbolé qui prend de l’ampleur. Sachez une chose, la musique, c’est quand on la ressent.

Comment vivez-vous la CAN et avez-vous un message pour les Lions indomptables, en tant que Camerounais?
Je suis totalement derrière les Lions Indomptables. Et mon vœu le plus cher est que cette Coupe reste au Cameroun. Et je veux dire aux Lions indomptables d’être plus concentrés dans les matchs, parce qu’aujourd’hui, il n’y a plus de petites équipes. Il faut prendre tous les matchs au sérieux, dès le début, de la première minute jusqu’à la fin. Ce n’est que de cette façon que l’on pourra gagner la finale au soir du 6 février 2022. Je tire un coup de chapeau à André Onana pour le match Cameroun-Comores, mais je luis demande également de rester concentré jusqu’à la fin du match.

Comment se présentent vos projets à long terme?
L’Afrique en fête» est une première chanson. Je crois que c’est pour moi le début d’une grande aventure et que dans les prochains mois, on aura d’autres chansons. Et ce faisant, le monde musical camerounais pourra s’enrichir d’un nouveau visage et d’un nouveau nom.

Interview menée par Théodore Ayissi Ayissi

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