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Yaoundé : La CAN booste les paris sportifs

Depuis le début de la compétition, on observe une certaine affluence dans les boxes dédiés à cette activité.

Les fans et supporters font le jeu des paris sportifs

La Coupe d’Afrique des nations 2021 participe à la croissance de plusieurs secteurs d’activité. Les supporters soutiennent leurs équipes au-delà des stades ou de leurs télévisions. Au quartier Nsam-Escale par exemple, les jeunes et les plus âgés se regroupent devant les kiosques de pari de football ou devant leurs smartphones pour parier sur la victoire de leurs favoris. Ce phénomène est grandissant depuis le début de la compétition.

De manière générale, la mise se fait dans les kiosques agréés ou en ligne. Cette dernière option est assez sollicitée par la jeune génération, au regard des opportunités qu’elle offre. Chaque équipe dispose d’une cote. Plus une équipe a une forte notoriété footballistique, plus sa cote est faible. Un parieur fait part de son expérience. «Tout bon parieur ne peut ne pas parier, surtout en cette période de CAN. À chaque rencontre, surtout celle à laquelle le Cameroun prend part, je parie. La mise n’est pas difficile et le smartphone m’apporte des facilités», confie-t-il. Un autre parieur rajoute: «le pari en ligne peut se faire en direct du match. Au fur et à mesure que le match évolue et en observant, ta proposition évolue en même temps que ta chance de gagner. Lorsque ton ticket gagne, tu transfères l’argent dans ton portefeuille mobile».

Le choix d’un favori comprend plusieurs caractéristiques. D’aucuns envisagent le profil pendant que d’autres affectionnent d’abord leur patrie. Pour Luc, «personnellement, je suis supporter de mon pays à vie. Même si les chances des Lions pour remporter un match sont faibles, je choisirai d’abord le Cameroun. Lors de la deuxième rencontre du Cameroun face à l’Éthiopie, j’ai parié que les Lions indomptables marqueront le premier but. J’ai perdu. Le second attribuait la victoire à l’équipe nationale. Ce ticket m’a permis d’avoir assez d’argent». Il poursuit: «lors des autres rencontres, je valide une équipe que je considère comme favorite. Par ailleurs, les parieurs se basent sur les statistiques et la performance des équipes. Personne ne parie pour perdre».

Parieur et agent de kiosque, Norbert tire profit de la compétition. «La CAN est sucrée. Je constate une croissance dans mon activité avec la CAN. Auparavant, je pouvais faire un chiffre d’affaires de 50 000 FCFA. Maintenant mon gain quotidien est boosté et l’évolution est constante au fil des jours». Toutefois, il se désole de ne pas recevoir de clients étrangers à l’occasion d’une telle compétition. Mais ses clients sont des patriotes dans l’âme, selon une fréquence qu’il attribue à «98%».

Risque
Par ailleurs applelé jeu de hasard, le pari n’a aucune garantie d’un retour sur investissement. Tout est basé sur la chance. «Qui ne risque rien, n’a rien. C’est vrai qu’il y a la peur, le doute, mais le parieur se contente des sensations fortes qu’il éprouve. Lorsqu’il mise, il se met en tête qu’il va gagner. C’est la règle de ce jeu», confie un parieur en pleine mise.

Presvualie Ngo Nwaha (stagiaire)

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