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Sur la RTB : La défaite en chantant

Sur la page Facebook du média audiovisuel public du Burkina Faso, les commentaires d’après-match virent au procès du corps arbitral et du Cameroun, en même temps qu’ils transpirent de l’espoir pour la suite du tournoi.

L’avare? Le Var? Non, la VAR – si l’on parle d’assistance vidéo à l’arbitrage (langage courant) – ou le VAR – si l’on parle des arbitres assistants vidéo (formulation officielle qui donne en anglais «video assistant referees»). C’est la star du match d’ouverture de la 33e CAN. C’est surtout la grande polémique de la rencontre au niveau des avis partagés sur la page facebook de la radiotélévision burkinabé (RTB).

Sur cette plateforme, une pluie de critiques, quand ce n’était pas des insultes, s’est abattue sur M. Mustapha Ghorbal. Tancé pour avoir été trop généreux envers les Lions indomptables, l’Algérien a été pris à partie tout comme les noms des Marocains Adil Zourak et Zakaria Brinsi (arbitres de la VAR) ont été teintés de rouge. «Deux penalties grâce au VAR, c’est tout sauf logique. On peut dire que les Étalons ont été les meilleurs», écrit un internaute. Comme lui, d’autres «professeurs de vertu arbitrale» dressent la liste des suspects et déclenchent la machine à caricaturer, à dénoncer. De quoi suspecter chez eux une envie de descendre encore sur la pelouse d’Olembe pour refaire le match.

À cet exercice, Lassané Ouédraogo, journaliste présentateur de la RTB s’est prêté. «L’équipe camerounaise a fait étalage de toutes ses difficultés face au Burkina Faso Trop statiques et incapables de combiner aux abords de la surface, les Lions indomptables se sont montrés particulièrement inoffensifs face à des Étalons solides en bloc bas. Trop statiques et incapables de combiner aux abords de la surface, les Lions indomptables se sont montrés particulièrement inoffensifs. Systématiquement prise dans la profondeur, il était normal que la défense camerounaise prenne un but à la 24e minute», décrit Lassané Ouédraogo.

Sur la plateforme, beaucoup essaient bien d’éviter le sujet, mais le score (2-1) et contexte d’avant-match sont trop pesants pour ne pas y penser. À chaque phrase, il est prouvé «deux buts camerounais légaux et normaux n’auraient pas eu le même effet si l’équipe du Burkina Faso était restée avec ses éléments clés.», selon la formule d’un autre internaute.

Sur le coup, beaucoup d’autres sont d’accord avec Lazare Banssé, président de la Fédération burkinabé de football (FBF). «Nous comprenons pourquoi il avait parlé de complot dans cette affaire de tests Covid-19, en constatant de graves anomalies dans la procédure de prélèvement et l’heure tardive d’arrivée des techniciens aux environs de 22 heures après avoir réveillé les joueurs de leur sommeil. C’était pour le Cameroun une façon de nous préparer au spectacle bizarre de ce 9 janvier. Mais nous restons soudés autour de nos Étalons», déballe un téléspectateur burkinabé.

Jean-René Meva’a Amougou

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