Abdu’l-Bahá : Cent ans déjà depuis son Ascension
En commémorant ce centenaire du 25 au 27 novembre dernier, la communauté baha’ie du Cameroun a une nouvelle fois salué la mémoire de cet apôtre de paix, de justice et de l’unification de l’humanité.
Les Baha’is du Cameroun ont commémoré du 25 au 27 novembre 2021 un événement hautement symbolique pour leur communauté. Il s’agit du centenaire de l’ascension de Abdu’l-Bahá, «l’Exemple Parfait». Lorsqu’ils parlent de lui, en effet, tous le présentent comme un apôtre de la paix et célèbrent son existence marquée par des œuvres atemporelles. Dans le chapelet de bonnes œuvres à son actif, les membres de la Communauté Baha’ie du Cameroun se souviennent notamment qu’il «s’est battu pour l’expansion la religion Baha’ie. Il est à ce titre l’une des figures centrales de la Foi mondiale Baha’ie. Il est notamment célèbre pour la défense de la justice sociale, en même temps qu’il est ambassadeur de la paix internationale».
Trajectoire
Fils ainé de Baha’ullàh, Abdu’l-Bahá est né le 22 mai 1844 à Téhéran. Il décède le 28 novembre 1921 à Haïfa à l’âge de 77 ans. L’homme de son vivant a longuement milité pour la cause humaine. «Les voyages de Abdu’l-Bahá en occident ont contribué significativement à la propagation et au ferme établissement des communautés baha’ies en Europe et en Amérique du Nord. Sur les deux continents, il a reçu un accueil élogieux de la part d’éminents auditoires préoccupés par l’état de la société moderne et se consacrant à des questions telles que la paix, les droits de femmes, l’égalité raciale, la réforme sociale et le développement moral», fait savoir Georges Mbenda Behalal, paneliste de la conférence de presse baha’ie.
Et de poursuivre: «le message délivré par Abdu’l-Bahá reposait sur l’annonce de l’arrivée du moment attendu de l’unification de l’humanité. Il parlait souvent du besoin de créer les conditions sociales, ainsi que des instruments politiques internationaux nécessaires à l’établissement de la paix». De par sa mission d’ailleurs, Abdu’l Bahá affirmait à maintes reprises qu’il était un «héraut de la paix et de la réconciliation, un avocat de l’unité de l’humanité, et un instrument appelant l’humanité au royaume de Dieu».
Reconnaissance
La Foi baha’ie est répandue dans le monde entier bien qu’elle ne soit pas bien connue du public camerounais. C’est la deuxième religion la plus répandue après le christianisme. Et au Cameroun, elle est introduite en 1953 par Enoch Olinga, originaire de l’Ouganda qui s’installe à Victoria (Limbé). Le message baha’i s’est finalement répandu et le 21 avril 1954, le premier conseil d’administration local baha’i est formé à Limbé. La Foie Baha’ie est officiellement reconnue par le gouvernement par le décret N°68/DF/436 du 8 novembre 1968 comme établissement congrégationniste au Cameroun.
Il y a près de 40000 baha’is au Cameroun dans 1800 localités qui travaillent pour l’amélioration de la paix et les conditions de l’humanité. «Et aujourd’hui, la Foie baha’ie est représentée à travers des organismes des Nations unies. En tant qu’Organisations non gouvernementales, elles défendent les principes et les idéaux de la Foie baha’ie», explique la paneliste et membre de la communauté baha’ie, Bertille Aude Mvondo. Et de conclure que «l’anniversaire de l’Ascension Abdu’l-Bahá, au Cameroun, nous le célébrons sous le signe de l’émergence, de la propagation de la foi et sous le signe de la célébration de la vie de notre guide Abdu’l-Bahá qui est pour les baha’is ‘‘l’Exemple Parfait’’, qui est celui-là qui a vécu sa vie en conformité avec les enseignements baha’is».
Olivier Mbessité