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La NPSI, mode d’emploi

La «National Payment Switch Infrastructure» (NPSI) expliquée par un expert.

Simplement défini par Dieudonné Hervé Ayissi (directeur du retail banking, du leasing et de l’affacturage chez Afriland First Bank), le NPSI (plateforme d’agrégation des communications électroniques) est une plateforme de commutation de paiements qui tire parti des technologies de communications électroniques et télécommunications, pour permettre aux prestataires de services financiers traditionnels d’offrir leurs services via un téléphone mobile ou via internet à travers un code USSD unique. Il s’agit d’une infrastructure numérique, développée par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel). Elle constitue l’utilitaire central, partagé, des systèmes numériques et de paiement du Cameroun.

Fonctionnement
D’après Dieudonné Hervé Ayissi, le NPSI agit d’une part comme un hub en regroupant à travers une passerelle USSD, les fournisseurs de télécommunications à valeur ajoutée et les services de paiement ; et d’autre part, comme une interface unifiée pour tous les fournisseurs de services financiers, afin de garantir leur interopérabilité.
Son rôle, assure encore Dieudonné Hervé Ayissi, est de permettre aux prestataires de services financiers de proposer leurs services sans interruption via le téléphone mobile, sans négociation individuelle avec les opérateurs des réseaux mobiles. Le principal impact de cette infrastructure est l’inclusion numérique et financière qu’elle entraine.

Avantages
Ceux offerts par la connectivité à la NPSI sont nombreux. Ils vont de l’interopérabilité avec les OPM (Mobile Payment Operators: MPO) aux services d’encaissement/chargement d’espèces, en passant par les services Cash-Out/ Cash-Unload (transferts de fonds des portefeuilles mobiles vers les comptes clients), les services de règlement et l’analyse des paiements de l’industrie.

Toujours dans la palette des avantages, la NPSI facilite les services à valeur ajoutée (par exemple, le paiement de factures, des salaires); le soutien aux envois de fonds internationaux ; la stimulation de l’innovation à travers le développement des applications publiques et privés ; la promotion des start-up ; la transparence et l’interopérabilité des services à valeur ajoutée, y compris les finances mobiles ; la facilité de collecte et de redistribution des taxes et impôts sur toute les transactions financières numériques.

Fonctionnement
L’accès à la plateforme nationale d’agrégation des communications électroniques par les clients se fait par le code unique #237#. Une fois validé, un menu s’affiche demandant d’abord à l’utilisateur de s’identifier avec sa CNI. Puis, le client est orienté sur les différents services de paiement disponibles.

Bénéficiaires
Ils se recrutent toutes les couches sociales ; du simple consommateur à toutes les catégories socioprofessionnelles à savoir, l’État, les entreprises privées, le secteur bancaire, les microsfinances, le secteur informel, les opérateurs de téléphonie, les fournisseurs de services à valeur ajoutée, etc…

Opérateurs et structures connectés à la plateforme
En plus d’Afriland First Bank, il y a d’autres opérateurs déjà connectés à la plateforme. De ces opérateurs, l’on recense 68 entreprises privées et 14 institutions publiques (la DGSN, le MINTRANSPORT, le MINFI (DGI, DGD,DGT), le MINESUP à travers les huit Universités d’État et une privée, le MINESEC à travers les lycées et collèges, la CNPS, ENEO, CAMWATER) sont en cours d’interconnexion et intégration dans la plateforme.

Jean-René Meva’a Amougou


Afriland First Bank, le risque gagnant

Retour sur un parcours marqué par le leadership dans la vision et l’innovation.

À sa création, ils sont nombreux à ne pas vendre cher la peau de la Caisse commune d’épargne et d’investissement (CCEI). Né au Cameroun en 1987, quelques-uns craignaient que le modèle solidaire de l’ancêtre d’Afriland First Bank s’étiole. D’autres prédisaient l’étouffement des actionnaires dans la jungle de la finance nationale. C’était sans compter avec «The Pact of Success», comme le clame le slogan de la structure passée de micro-finance à banque après des années bien difficiles. À ce jour, Afriland First Bank a développé son réseau de manière significative au Cameroun (où elle compte une quarantaine d’agences réparties dans les dix régions du pays) et dans d’autres pays. Ces dernières années, le recrutement de nouveaux clients s’est intensifié. La gamme de produits et de services est régulièrement étoffée. Et cela vaut un rang flatteur: première banque du Cameroun et la deuxième en Afrique centrale depuis 2014. «Nous voulons passer de champion du Cameroun à leader d’Afrique ; être la banque africaine du millénaire. Nous entretenons l’idée d’une grande banque africaine innovatrice, rayonnant sur tous les continents et au sein de laquelle fourmillent des talents qui contribuent à la promotion d’une Afrique fière. Nous nous voyons comme une banque qui plonge ses racines dans les cultures africaines et se nourrit des valeurs de convivialité, de don de soi, de partage et d’amour. Notre action est guidée par la volonté et la détermination de notre équipe à rendre à l’Africain sa dignité. Ceci passe par la promotion du savoir, du savoir-faire et l’intégration de la culture africaine dans la gestion moderne», explique Alphonse Nafack.

Valeurs
Au moins, il peut compter sur ce qui fait la force de ses équipes : «Travail – Courtoisie – Humilité – Equité – Liberté – Responsabilité». Depuis le 22 octobre 2021, Afriland First Bank propose des produits de rupture, socialement et technologiquement innovants grâce la NPSI. Aux dires de l’ADG d’Afriland First Bank, les utilisateurs de téléphones ordinaires ou de smartphones, clients d’Afriland ou non, pourront effectuer des opérations telles que les transferts de fonds, le paiement de factures et des frais de scolarité, l’accès à des microcrédits et l’achat de crédit téléphonique à partir des opérateurs de téléphonie mobile. Pour Alphonse Nafack, en adhérant à la plateforme nationale d’agrégations des communications électroniques, l’institution bancaire joue de ce fait pleinement son rôle d’acteur économique dévoué et engagé aux côtés du gouvernement dans la mise en place de la Stratégie nationale d’inclusion financière. Dans un environnement fait de méfiance et de suspicions marquées contre la NPSI, la posture d’Afriland First Bank devrait faire école.

Trajectoire

2017 : Lancement
2016 : Lancement ok
2015 : Lancement de la Finance Islamique
2014: Rachat de ACCESS BANK Côte d’Ivoire
2013: Ouverture de cinq (05) nouvelles agences: Mimboman, Mendong, Kumba, Baleng, Ebolowa
2013: Lancement MASTERCARD
2012: Lancement VISA
Avril 2011 : Obtention de l’agrément de Master agent Visa et MasterCard
Mars 2011: Ouverture First Bank Libéria
Janvier 2006: Ouverture de la First Bank RDC
28 Mai 2003: Création de la filiale Sao-Tomé et Principe
01 janvier 2002: La CCEI BANK devient Afriland First Bank
24 juillet 2001: Création du Bureau de Chine
09 novembre 1995: Création du Bureau de Paris
06 janvier 1995 : Inauguration Immeuble siège à Yaoundé-Hippodrome
21 mars 1994: Changement du nom commercial de Caisse Commune d’Epargne et d’Investissement à CCEI BANK;
20 juillet 1987: Obtention de l’agrément de Banque
1986: Constitution d’une société anonyme et dépôt du capital social de FCFA 300 Millions

Jean-René Meva’a Amougou

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