INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Traduire les politiques de diversification en plans d’industrialisation

Adama Coulibaly, le représentant de la CEA s’exprime sur les possibilités de relance économique dans la sous-région.


Quelle leçon importante tirez-vous de la pandémie de Covid-19?
C’est le rôle stratégique de la diversification économique. Depuis 2017, avec le consensus de Douala, un appel a été fait à toutes les économies de l’Afrique centrale de se diversifier. Encore une fois, la diversification économique doit être une réalité consacrée pour nos économies pour essayer de tourner une fois pour toutes le dos au cercle vicieux de la fluctuation, de la volatilité des prix et de la vulnérabilité. Nous devons à partir de cette crise résolument nous tourner vers le futur, dans un monde sans Covid-19, pour chercher à faire en sorte que les stratégies et les politiques de diversification soit traduites en plans d’industrialisation pour que véritablement, nous puissions transformer sur place nos matières premières, et faire en sorte que désormais, nous puissions créer de la valeur ajoutée, la partager et définitivement nous orienter vers la prospérité.


Quelle est la plus-value de ce séminaire ?

Ce séminaire vient à point nommé pour essayer de s’arrêter et de mesurer l’ampleur du choc du Covid-19 sur les économies en Afrique centrale et sur le Cameroun en particulier. C’est une opportunité de partage d’expérience au niveau de nos institutions académiques et qui doit être une des trois hélices de la relance, à savoir le partenariat avec le gouvernement, l’académie et le secteur privé. Nous n’allons pas nous faire frapper de plein fouet comme c’est le cas avec la Covid-19 et voir cette crise s’en aller sans en tirer des leçons.

Que prévoit la CEA pour remonter les économies de la sous-région?
Nous ne sommes pas aux premières crises, ni aux premiers chocs. Celles les plus récentes restent celles de 2009, 2011 et 2014. Les conseils prodigués par la CEA consistent à faire en sorte que le concepteur de plan ou les faiseurs de politique prennent la mesure de la problématique de résilience pour prendre les dispositions afin de mettre à l’abri de tout choc, ou de tout risque, les économies d’Afrique centrale.

Quelles sont vos attentes?
Nous attendons beaucoup de toutes les parties prenantes au processus de transformation de la région pour faire en sorte que ce séminaire soit un ciment pour renforcer les relations entre les trois hélices qui permettent une transformation réussie dans une région.

Propos rassemblés par Diane Kenfack

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