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Cameroun-Union européenne : La rose à deux pétales

Entre les deux parties, le Plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que l’implémentation des résolutions du Grand Dialogue National (GDN) sont des domaines où rien n’est simple et où il ne faut se fier aux apparences.

Félix Mbayu (àd) et Philippe Van Damme lors de l’audience au Minrex.

Vendredi 20 août 2021 à Yaoundé, Philippe Van Damme s’est rendu au ministère des Relations extérieures (Minrex). L’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun et en Guinée Équatoriale y a rencontré Félix Mbayu, le ministre délégué auprès du Minrex chargé de la Coopération avec le Commonwealth. Pendant au moins deux heures, deux sujets ont été abordés par les deux personnalités : le Plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que l’implémentation des résolutions du Grand Dialogue National (GDN). Sur l’un tout comme sur l’autre chantier, Philippe Van Damme a réitéré la volonté de l’UE d’accompagner le gouvernement. Face à nos confrères de la CRTV-télé, le diplomate européen s’est contenté d’annoncer un maintien de la contribution de l’UE dans la reconstruction de la zone anglophone du Cameroun. D’où des discussions sur les modalités de la collaboration entre les deux parties. «Nous avons échangé très constructivement sur le comment le gouvernement voit la situation et comment la communauté internationale peut effectivement contribuer dans la restauration de la paix», a déclaré Philippe Van Damme.

À la vérité…
Si dans cette sortie, les mots ne soulèvent pas le feutre du langage diplomatique, le lot des coulisses de la collaboration entre Yaoundé et l’UE est fait de dénonciations. La plus ouverte étant celle émise dans les colonnes du quotidien Cameroon Tribune du 14 juillet 2021 à Yaoundé par Christophe Guilhou. Évaluant la marche vers la décentralisation (l’une des recommandations du GDN), l’ambassadeur de France au Cameroun avait indiqué que, jusqu’ici, le processus «se heurte à des résistances et à l’inertie administrative et politique». Du point de vue du diplomate français, la décentralisation scandée lors du GDN demeure modeste tant sur le fond qu’à propos de la procédure de sa mise en œuvre. En cela, il faut comprendre des problèmes de délais de réalisation et de rendu des résultats sur le terrain.

Jean René Meva’a Amougou

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