Alimentation en eau potable : Yaoundé étanchera mieux sa soif en 2022

Pour le Gouvernement, les populations de la capitale consommeront les premiers mètres cubes d’eau issus du PAEPYS vers la fin de l’année prochaine.

MINEE à Batchenga.

Le 27 juillet dernier, Gaston Eloundou Essomba était à Nyom II, Obala et Batchenga. Au terme de sa visite des installations du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (PAEPYS), le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), s’est fendu en une annonce forte. «D’ici 2022, les populations de Yaoundé auront d’avantage d’eau», a-t-il déclaré devant la presse nationale. Se voulant davantage précis, le Minee a également fait part de sa satisfaction. «Les travaux avancent très bien, nous constatons un taux de réalisation qui est de l’ordre de 78%, nous parlons du taux de réalisation global du projet. En termes de calendrier, d’ici la fin de l’année 2022, les premiers mètres cubes d’eau de Batchenga seront livrés dans la ville de Yaoundé», a indiqué le membre du gouvernement.

Instruit par des données de terrain (station de pompage d’eau de Nyom II, fonctionnant à 53%; la station de pompage d’eau purifiée de Nkometou III achevée à 92%; le poste de transformation électrique de Nkometou III achevé à 96%; le navire poseur de canalisations DN 1800 à Obala construit à 97%; la station de collecte des eaux brutes de Nachtigal, construite à 93%; et la station d’épuration d’Emana-Bachenga achevée à 97%), Gaston Eloundou Essomba en a profité pour vanter le lifting opéré au niveau de la direction du projet. Selon des informations fournies par le Minee, celle-ci a changé en fin d’année 2020, impulsant de fait «une nouvelle dynamique sur le projet financé par Eximbank de Chine (85%) du coût total des prestations et l’État du Cameroun (15%)». Pour bien comprendre, cette nouvelle donne est intervenue après le «glissement de calendrier» de livraison. En effet, le PAEPYS aurait pu être livré en décembre 2019. Malheureusement, apprend-on, divers points de blocages (indemnisations des riverains entre autres) n’ont pas favorisé le respect des délais.

Le Projet affiche déjà fière allure sur différents sites.

La ville de Yaoundé dispose actuellement d’un total de 185 000 m3/j d’eau potable dont 135 000 m3/j proviennent de l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada à Mbalmayo et 50 000 m3/j de l’usine rénovée de la Mefou à Yaoundé. Cette offre reste inférieure à la demande qui atteindrait 300 000 m3/j. Le PAEPYS viendra mettre un terme à cet important déficit en apportant, dans sa phase initiale, un complément de 300 000 m3/j, puis 400 000 m3/j dans la phase d’extension. Le projet permettra d’alimenter les villes et localités riveraines, notamment Batchenga, Obala, Nkometou et Nyom et à terme Soa, Ntui, axe Batchenga-Obala, Axe Nkometou-Nyom, Axe Nkometou-Soa.

Jean-René Meva’a Amougou, Source: Minee

 

Acteurs principaux du projet
 Maître d’ouvrage: ministre de l’Eau et de l’Énergie;
 Maître d’œuvre: Groupement SEURECA/A2PE/BETEM;
 Assistance à maitrise d’ouvrage géotechnique: Labogénie ;
 Entreprise chargée de la mise en œuvre du projet: SINOMACH;
 Délai de réalisation: 72 mois;
 Type de contrat: EPC (études, fournitures et réalisations) ;
 Financement:
 EXIM BANK de Chine: 85% du coût total des prestations ;
 État du Cameroun: 15% du coût total des prestations.
4. Délais d’exécution
 Le délai de réalisation des travaux est de 72 mois à compter du 30 décembre 2016;
 La consommation du délai de réalisation des travaux est de 76%;
 Taux d’exécution global: 78%.
 Le taux d’exécution financière est de 78%.
5. État d’avancement succinct du projet
Le projet est actif sur la plupart des composantes présentées au point 3 du présent exposé et les niveaux d’avancement dépendent, entre autres, du rythme des indemnisations et de la libération effective des sites concernés. D’une manière générale, le projet étant de type EPC, il comporte trois grands volets, à savoir: Études: 99,5% ; Fournitures: 96%; Travaux: 63,5% Global: 78%.

Source: Minee

 

Le PAEPYS en un jet

 

Chacune des composantes du projet constitue à elle seule un «grand projet» à part entière, du point de vue de sa spécificité, sa complexité, sa consistance, sa taille ainsi que son coût.

Plusieurs parmi ces composantes constituent à elles seules des «projets structurants». Il s’agit notamment de:
 Une station de captage et de pompage d’eau brute, d’une capacité de 315,000 m3/j sur la rive gauche du fleuve Sanaga à Nachtigal;
 Une station de traitement d’eau, d’une capacité de 300 000 m3/j, extensible à 400 000 m3/j à Emana-Batchenga;
 Une station de reprise de pompage d’eau traitée d’une capacité de refoulement de 295 000 m3/j à Nkometou III;
 Une station de reprise de pompage d’eau traitée d’une capacité de refoulement de 285 000 m3/j à Nyom II;
 Une ligne de transport d’énergie électrique de 90kV du futur poste de transformation d’énergie électrique 225/90/30/15 kV de Nyom II au poste de transformation d’énergie électrique 90/30kV à Nkometou III;
 Un poste de transformation d’énergie électrique 90/30kV à Nkometou III;
 Une ligne de transport d’énergie électrique 30kV du poste de transformation de Nkometou III à la station de traitement d’eau d’Emana Batchenga ;
 Une ligne de transport d’énergie électrique 30kV de la station de traitement d’eau d’Emana Batchenga à la station de captage et pompage d’eau brute à Nachtigal;
 Une ligne de transport d’énergie électrique 30kV du poste de transformation de Nkometou III à la station de reprise de pompage d’eau de Nyom II à Yaoundé;
 Un réservoir de tête d’une capacité de 6 000 m3 sur le mont Ndindan à Yaoundé;
 Une conduite en fonte ductile DN 1800 de transport d’eau sur une soixantaine de kilomètres entre la station de pompage d’eau brute à Nachtigal et le réservoir de tête sur le mont Ndindan à Yaoundé;
 Une ligne de fibre optique sur une soixantaine de kilomètres en vue de la télégestion des ouvrages;
 Trente bâtiments d’exploitation des infrastructures;
 Des conduites d’alimentation gravitaire des principaux points de stockage d’eau potable dans la ville de Yaoundé à partir du réservoir d’eau potable de Ndindan;
 L’alimentation en eau potable de certaines localités traversées par le projet (Batchenga, Obala,..).

Source: Minee

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