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Climato-sceptiques, chaud devant !

Pour les climato-sceptiques qui doutent encore de la dangerosité du réchauffement climatique pour la planète, il est temps de prendre au sérieux les avertissements du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC).

En 2020, 160 milliards d’euros, soit 104960 milliards de FCFA d’indemnités d’assurance ont été payés par les compagnies d’assurance du fait des catastrophes naturelles provoquées par les changements climatiques. Ces chiffres sont rapportés par Radio France internationale (RFI).

Les prévisions montrent que la facture augmentera de manière exponentielle comme l’indique le réassureur Suisse Swiss Re, le plus grand assureur mondial. Ce qui entraîne, enfin, de manière irréversible la prise de conscience des grands groupes financiers mondiaux. Comme exemple de cette conscientisation, et sans avoir forcé la main à ces derniers, les huit plus grands assureurs au monde ont décidé de s’engager dans la neutralité carbone. Parmi eux, on retrouve les géants comme Axa et Scor.

Si le monde s’émeut des effets du réchauffement climatique, les climato-sceptiques, qui se trouvent très majoritairement dans les pays du Nord, commencent seulement à en prendre conscience. Même si l’on peut se poser la question de savoir pourquoi est-ce qu’ils ont attendu si longtemps? Il faut comprendre une chose, la nature n’attend pas la patience des humains, il faut que les Hommes s’adaptent à elle.

Cette prise de conscience tardive est malheureuse parce qu’il a fallu que le porte-monnaie des industries capitalistes, notamment des grands groupes de l’industrie de la finance, soient touchés pour qu’ils se réveillent de leur léthargie. La colère est encore plus grande si l’on considère que c’est lorsque ces pays occidentaux, de surcroît capitalistes comme l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, sont touchés que toutes les communautés de l’industrie produisant le CO2 se réveillent.

Tous les partis politiques ont intégré dans leurs programmes ou intègrent désormais le volet environnemental comme maillon essentiel de leurs projets politiques. Habitués à la roublardise politique, les politiciens sont malheureusement à leur dépens d’intégrer le volet environnemental comme processus irréversible. D’autant plus que les parties politiques écologiques montent en puissance dans la dénonciation et la révendication. Les campagnes électorales riment aujourd’hui avec la protection de la nature dans ces pays pollueurs. Les morts liés au réchauffement climatique se comptent désormais par milliers.

Aujourd’hui, on attend de toutes les structures comme Total ou British Petrolium (BP), qu’elles s’investissent dorénavant afin de sauver la planète. En 2015 lors de l’Accord de Paris en duo avec le GIEC, les conclusions exigeaient la limitation des gaz à effets de serre à 1,5°celsius afin d’éviter de manière irréversible l’augmentation du niveau de la mer. N’est-ce pas la mutation économique qui les emmène à changer de stratégie ?

Dans ce contexte, les Africains se posent des questions, pourquoi toujours voir l’Afrique comme le seul continent à risque, alors que le climat n’a pas de frontière? Pourquoi l’Afrique est-elle toujours vue sous le prisme des catastrophes? Les récents évènements que sont les grandes crues et inondations dans les pays sus évoqués viennent rappeler aux humains que tout le monde peut être frappé par les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques. Alors, il est temps que l’on appréhende les problèmes climatiques dans une globalité en évitant les stigmatisations.

André Balla Onana

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