Jeunesse et vacances utiles : Le zeste culturel du Fatea

Le Festival des Arts et du Théâtre pour l’Enfant africain organise pendant ces grandes vacances au CMPJ de Yaoundé, des ateliers de formation sur la mode, le théâtre, la peinture, et les danses traditionnelles.

Ce sont les vacances. Une période délicate où les jeunes n’ont pas toujours un suivi adéquat dans les familles et s’adonnent à toutes formes de déviances. Au regard du relâchement ambiant, le Festival des Arts et du Théâtre pour l’Enfant africain (Fatea), entend jouer sa partition. Ce qui va consister à inculquer aux jeunes des valeurs morales et de paix. «Le Fatea a pour but de contribuer à l’éducation et à la formation des enfants au moyen des arts. L’art a sa place dans la société, il contribue non seulement au divertissement, mais aussi et surtout à l’éducation et à la formation de l’enfant», explique Bienvenu Mbala, président du Festival des Arts et du Théâtre pour l’Enfant Africain. Avant d’ajouter: «le thème de cette année c’est ‘‘la paix dans l’esprit des enfants’’. Il est question de montrer aux enfants comment vivre en paix avec les membres de la famille. À cet effet, nous leur apprenons les valeurs morales et sociales. Car sans la paix, on ne peut rien construire de durable. La paix n’est pas ces discours oiseux, elle se vit et se construit».

Pour ce faire, ce 22 juillet 2021 dans l’enceinte du Centre multifonctionnel de promotion des jeunes de Yaoundé II (CMPJ), l’écrivain et dramaturge a organisé des activités culturelles. À l’instar du théâtre, des contes, de la musique, du défilé de mode pour les miss, l’écriture, la peinture. L’objectif étant : «d’apprendre l’art aux jeunes, de le valoriser et d’en faire une niche d’emploi pour ceux qui souhaiteront faire carrière. Ainsi, notre souhait est que les enfants s’intéressent aux arts et qu’ils comprennent l’importance et la place de celui-ci dans le développement intégral de l’homme», laisse entendre Alexandre Mengueme, organisateur du Fatea.

Absence de politique culturelle
En dépit de la promotion de la culture via les vacances utiles, le président du Festival des Arts et du Théâtre pour l’Enfant africain est loin d’être satisfait. «C’est vrai que nous souhaitons transmettre l’art aux enfants, mais ce qu’il faut noter est que l’art n’est pas développé au Cameroun, la culture n’est pas protégée, il n’y a aucune politique culturelle. Contrairement à la Cote d’Ivoire où les autorités ne lésinent pas sur la culture. Pourquoi pas chez nous?», fulmine le Grand prix de théâtre inter africain France RFI en 1990. Et de poursuivre: «il n’existe aucune salle de théâtre. Le Fatea est contraint de créer des espaces ludiques pour accueillir les enfants, parce qu’on n’a pas de salle de spectacles, le Palais des Sports n’est pas une salle de spectacle, encore moins le Palais des Congrès. Pourquoi nous n’avons pas de Palais culturel ou de salles de spectacles»?

Rendu à sa 22ème édition, le Fatea a pour ambition de continuer à former les jeunes à l’art, pour le rayonnement de la culture camerounaise malgré les pesanteurs. C’est le souci majeur du président. «Puisque l’enfant reste pour moi le plus gros investissement au monde. C’est la raison phare qui m’impose de rester dans ce champ aux côtés des enfants, malgré les écueils», a conclu à sa suite l’animateur Bengoula Show international.

Olivier Mbessité

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