Alimentation : À la découverte des fèves de cacao lyophilisées

Parmi la foultitude de produits made in Cameroun qui voient le jour, il y a le Cacao lyophilisé.

Grâce à ce conditionnement novateur, le cacao camerounais à de beaux jours de lui.

C’est un cacao sec qui a perdu son goût amer. Il peut se consommer comme des cacahuètes ou des arachides grillées. Il peut aussi être transformé en poudre de cacao ou en beurre de cacao. Pour l’inventeur dudit produit, les fèves de cacao produites par son unité peuvent être des ingrédients de substitution, «nous avons réussi à utiliser le cacao dans plusieurs mets», dit-il. Les fèves de cacao lyophilisées ayant perdu leur amertume, sont des substituts pour les arachides dans les cuissons de mets tels que de l’«Okok», le «Zom» sans sel et les feuilles de gombo. Selon Mr Foe Mbouna, ses produits sont des antioxydants, ils luttent contre le vieillissement cellulaire et la fragilité cardio-vasculaire.

Pour son précurseur, c’est un cacao authentique produit dans sa petite structure à Elig-Nfomo, non loin de Monatele. Il contient toutes ses substances nutritives. «Nous avons un produit unique au Cameroun avec notre procédé», tels sont les propos de Mr Foe Mbouna au cours des échanges avec ce dernier lors de son pèlerinage dans les boutiques de la capitale afin de vendre ses produits. Et pour la promotion dudit produit, il compte sur les petites structures. «Les petits vendeurs peuvent aussi faire la promotion de ce produit», ajoute-t-il. Il tient à expliquer son processus d’obtention.

Processus d’obtention
Pour réaliser cette prouesse, Mr Foe Mbouna et son équipe très restreinte, commencent tout d’abord par laver les fèves pour obtenir le lavado. C’est un cacao sortant fraichement de la récolte, donc ledit procédé ne s’accommode pas de la fermentation du cacao contrairement à la norme. La deuxième étape consiste à enlever la peau qui enveloppe le flageolet de cacao, cette dernière prend plusieurs heures, voire des jours pour réaliser ce procédé abstergent. La troisième étape est celle du séchage, elle est spéciale puisque le cacao n’est pas fermenté: «nous mettons le cacao au soleil avec des bâches que nous avons soigneusement confectionnées, en respectant les règles de séchage», indique ce dernier. Une fois les fèves séchées, l’on passe à l’étape de la torréfaction. Pour Mr Foe, elle est physique «parce que la structure ne dispose pas d’appareil moderne afin de pouvoir soit sécher, soit torréfier industriellement». Après vient l’étape de la sélection des fèves qui consiste à repartir les fèveroles. Toujours selon le Monsieur, l’avant-dernière étape est celle de la cuisine où lui et ses collaborateurs préparent les fèves pour obtenir soit la poudre de cacao, soit le beurre de karité et les fèves grillées. Puis la dernière, qui est celle du conditionnement des différents produits.

Difficultés
Selon lui, les difficultés pour les débouchés restent suspendues à cause des problèmes administratifs. Aussi à cause de la non-obtention des certificats des trois produits, malgré les nombreux prix obtenus comme le «prix national du Comice agropastoral pour la poudre de cacao en 2011». Il va ajouter à cela le manque d’appui financier et un fonctionnaire du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation requérant l’anonymat de dire que: «c’est un vivier de plusieurs milliards de dollars américain que ce Monsieur traîne à longueur de journées».

André Balla Onana

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