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Concours de lecture : Donner de la voix pour montrer… la voie

Les élèves du primaire invités à compétir n’auront que leurs yeux et la robustesse de leurs cordes vocales pour déclamer haut et fort leur amour du livre et se présenter comme les futurs «bao» de cet exercice.

Ferdinand Nana Payong montrant la voie du livre à la jeunesse camerounaise.

Une trentaine d’années après le lancement de la Bourse du livre, revoici Ferdinand Nana Payong. Malgré l’usure du temps, sa boîte à idées n’a pas pris une ride et s’est même bonifiée avec l’âge. Puisque fidèle à son créneau, l’expert en markéting et communication cible depuis le 18 février dernier les élèves du primaire. En fait, en tirant une fois encore sur la corde sensible de la quête du savoir, le promoteur de «Pay per read» organise pour la première fois au Cameroun à l’intention des jeunes des classes de CM1 et CM2, un concours national de lecture à haute voix. Il est, pour ainsi dire, question de solliciter les yeux et les cordes vocales des candidats, l’objectif affiché étant de permettre à ces futurs «bao» de la lecture «d’enrichir leur vocabulaire, d’être attirés par les livres et de parler autrement de la littérature, de nos auteurs et de nos écrivains», a laissé entendre l’organisateur.
Intrigue et dénouement

Depuis le 25 février 2021, de fait, une tournée de sensibilisation doublée d’une campagne d’inscription des candidats est conduite à travers le triangle national. Lorsqu’elle va s’achever le 10 mars prochain, il est prévu qu’elle cède sa place, entre le 20 mars et le 15 avril prochain, à des compétitions régionales. Après quoi, il reviendra au jury national composé de onze personnalités du monde judiciaire, politique, du secteur privé, de la société civile, et des médias, de se prononcer sur les différentes prestations. Selon les assurances données à ce sujet par Ferdinand Nana Payong, le jury présidé par Alain Belibi, grande et belle voix du journalisme camerounais, ancien directeur du pôle central radio à la CRTV, départagera les futurs «bao» de la lecture sur la base d’une critériologie «débattue et adoptée» en son sein. Ce sera alors le 15 mai à Yaoundé et retransmis en direct sur les antennes de la chaîne nationale. L’apothéose sera, selon le programme, le Gala des écrivains et des auteurs camerounais prévu le même jour.

Entre les lignes
Mais pour en arriver là, les Calixte Beyala, Henri Bandolo, Gaston kelman et Mongo Beti en devenir, devront remplir un certain nombre de formalités. Comme celles, par exemple, d’avoir à faire une demande par écrit d’un livre d’auteur au Comité d’organisation; d’être inscrit dans un établissement public ou privé du Cameroun; et de s’assurer d’avoir obtenu une autorisation parentale. A partir de ce moment et après réception du livre par les soins de la municipalité compétente, le futur «bao» de la lecture n’a plus qu’à choisir un passage, à donner la pleine puissance de ses cordes vocales en lisant le passage sélectionné à haute voix, et à en faire un enregistrement vidéo d’une durée maximum de 180 secondes qui sera, par ailleurs, envoyé via WhatsApp au Comité d’organisation.

En tout état de cause, «chaque candidat sera noté sur 20. Jury: 70%/Public: 30%. Dans le cas où plus de dix candidats ont obtenu une note supérieure à 15/20, une compétition régionale sera organisée au chef-lieu de ladite région afin de retenir les trois premiers qui représenteront leur région à l’échelon national», a également tenu à préciser l’organisateur.

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