Commémoration : Le Mouvement syndical camerounais célèbre son 75éme anniversaire

Une occasion qui a permis au président de l’Union générale des travailleurs camerounais, Isaac Bissala de faire le bilan et de s’engager à poursuivre avec la jeunesse, le chantier de l’amélioration des conditions de vie des Camerounais.

Ce mercredi 16 décembre 2020, c’était l’apothéose au Palais des congrès de Yaoundé. Les responsables des différentes confédérations vêtus de T-shirt rouges ont pris part à la cérémonie de clôture des festivités marquant le 75ème anniversaire du Mouvement syndical camerounais créé en 1945 par Charles Assalé. Il faut dire que depuis le 3 octobre et jusqu’au 10 décembre 2020, l’Union générale des travailleurs camerounais a été très active sur le terrain. C’était dans le but d’interpeler et d’inciter les pouvoirs publics et les chefs d’entreprise à changer les conditions de vie des travailleurs. Pour ce faire, une kyrielle de thématiques ont été abordées dans le cadre des séminaires organisés à cette occasion. On peut citer à la fourchette les thèmes tels que la politique des revenus, la création des emplois jeunes et la décentralisation, le syndicalisme et la politique. Ce qui témoigne à suffisance du dynamisme de ce mouvement syndical qui souhaite contribuer à sa manière au développement du Cameroun.                 

Au cours de cette cérémonie festive, Isaac Bissala a dressé, sans langue de bois, le tableau sombre du monde des travailleurs au Cameroun. Le président de l’Union générale des travailleurs camerounais (UGTC) a dénoncé cette économie libérale et capitaliste qui, depuis l’indépendance, n’améliore pas la vie des employés. Le dirigeant syndicale en a alors appelé à l’avènement d’une économie endogène qui favoriserait le bien-être des Camerounais. 

Dans la même veine, le président de l’UGTC a évoqué la situation des retraités qui rencontrent des difficultés pour percevoir leurs pensions. Isaac Bissala a manifesté le même souci à l’égard de certains travailleurs dont les allocations familiales ne sont pas reversées sous le prétexte que leurs employeurs n’ont pas versé les cotisations sociales. Nonobstant ces griefs, le leader syndical a exprimé son satisfecit pour le travail abattu jusqu’ici par son organisation syndicale. «Beaucoup de choses ont été faites pour l’amélioration des conditions de vie des Camerounais. Nous avons négocié et révisé les conventions collectives. Les salaires ont été augmentés dans certains secteurs d’activités. La sécurité sociale aussi. Nous avons essayé de faire quelque chose pour que les retraités aient de bonnes conditions de vie. Beaucoup de travailleurs aujourd’hui sont respectés dans les entreprises. En revanche, il y’a une minorité qui continue à rester dans le noir. Nous pensons les sortir de là le moment venu», a alors fait valoir le président de l’UGTC.

Conscient de ce que le combat est loin d’être gagné, Isaac Bissala repose son espoir sur la jeunesse. Celle-ci est bien placée pour assurer la relève. De ce fait,  54 jeunes participants ont reçu  leurs attestations de fin de  formation. Ils ont suivi des cours en ligne sur les conseillers du salarié, l’économie informelle et la protection sociale.  «Nous avons une jeunesse, cette jeunesse n’est pas découragée, elle est optimiste. Nous pensons que le Cameroun de demain se fera avec cette jeunesse. Nous n’allons plus voir certaines choses, elles changeront à travers cette jeunesse qui nous interpelle», a fait savoir le dirigeant associatif.

 Consensus

Au regard des querelles et déchirures qui animent le mouvement syndical, il est urgent qu’un consensus soit trouvé pour faire taire certaines velléités. «Nous avons des capacités, nous avons des compétences, nous avons des potentialités économiques. Ce qui nous manque, c’est le consensus, et ce consensus nous ne pouvons l’avoir qu’à travers le respect de la démocratie, le dialogue politique, économique et surtout le respect des institutions», a martelé  Isaac Bissala le président du Mouvement syndical camerounais.

Olivier Mbessité, (Stagiaire)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *