Cameroun : la Banque mondiale mobilise 97 millions de dollars en faveur de la riposte à la COVID-19 et des réformes de l’éducation

La Banque mondiale a approuvé le 24 novembre dernier un financement additionnel de l’Association internationale de développement (IDA)* de 45 millions de dollars en faveur du Projet d’appui à la réforme de l’éducation (PAREC) qui vise à promouvoir l’apprentissage pour tous au Cameroun. Ce crédit de l’IDA sera complété par un financement du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) de 52,45 millions de dollars.

 

En plus d’étendre l’accès à un enseignement de base de qualité pour tous, ce financement additionnel contribuera à atténuer les conséquences négatives de la pandémie de COVID-19 sur le secteur de l’éducation. Il permettra également de faire face aux déplacements forcés massifs consécutifs à la crise dans les régions anglophones du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest) et à l’afflux de réfugiés.

 

Cette opération viendra étayer des réformes et des activités essentielles prévues au titre de l’actuelle stratégie nationale pour le secteur de l’éducation (2013-20) et de celle qui lui succèdera pour la période 2021-30.

 

« Ce soutien va nous aider à atténuer les pertes d’apprentissage liées aux répercussions de la COVID-19 et à maintenir les mesures prioritaires en faveur des régions défavorisées, fragiles et en conflit, souligne Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l’Éducation de base. Ces ressources supplémentaires seront très utiles pour contrecarrer également les multiples crises touchant un système d’éducation qui connaît déjà de grandes difficultés en termes d’accès, d’efficacité et d’équité. »

 

Ce financement additionnel va renforcer et étendre la portée de certaines activités en cours tout en incitant le gouvernement à harmoniser ses dispositifs pour assurer une éducation préprimaire et primaire de qualité pour tous, y compris les réfugiés, les déplacés et les communautés d’accueil, et il contribuera, au besoin, à la riposte à la pandémie.

 

« Chaque enfant du pays mérite une éducation de qualité. Or il n’est pas possible aujourd’hui de concrétiser cette ambition car l’enseignement de base est en proie à une crise des apprentissages, souligne Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun. Les différentes crises actuelles ont plusieurs conséquences, notamment un recul des inscriptions en préprimaire et en primaire, surtout dans les régions anglophones, des taux d’abandon élevés, un faible taux d’achèvement des cycles d’enseignement et des inégalités dans l’accès et la poursuite des études chez les enfants de groupes défavorisés, à savoir notamment les filles et les plus démunis. Ce financement additionnel renforce les investissements dans le capital humain, l’une des priorités de la stratégie nationale de développement pour la période 2020-30 dont l’ambition est d’accélérer l’apprentissage dans le pays en bâtissant un système éducatif post-COVID plus équitable et résilient. »

 

Le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les économies en développement, prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays à renforcer leur action contre la pandémie. Il s’attache à appuyer les interventions de santé publique et à garantir la circulation de fournitures médicales de première nécessité tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois. Le Groupe de la Banque mondiale prévoit de mobiliser jusqu’à 160 milliards de dollars sur une période de 15 mois qui s’achèvera en juin 2021, afin d’aider plus de 100 pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie. Ce montant comprend notamment 50 milliards de dollars sous forme de nouveaux dons et de prêts à des conditions très favorables fournis par l’IDA, ainsi qu’une enveloppe de 12 milliards de dollars destinée à financer l’achat et la distribution de vaccins contre la COVID-19 dans les pays en développement.

 

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Source : Banque Mondiale

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