Les banques réticentes aux conditions d’intervention de la BEAC

La Beac a procédé, le 12 octobre dernier, à une nouvelle injection de liquidités dans la sous-région.

Comme pour les deux premières opérations, l’institution communautaire a recouru à un appel d’offres en vue d’introduire, à nouveau, dans le circuit économique de la Communauté, un montant de 50 milliards FCFA. Seulement, et dès la deuxième opération, on a bien senti que l’enthousiasme et l’engouement des banques avaient été douchés, puisque «seules trois banques avaient participé et n’avaient réussi à capter que 26 milliards FCFA sur le 50 milliards proposés par la banque centrale», indique une source proche de l’institution bancaire.

En cause, une exigence de la Beac jugée trop contraignante par les acteurs du secteur bancaire opérant dans l’espace communautaire. Pour ainsi dire, les banques reprochent à l’institut d’émission de la monnaie en Afrique centrale une décision en date du 22 juillet dernier de son Comité de politique monétaire (CPM). Ce jour-là, l’organe sous-régional avait fait en sorte que «l’accès à ces refinancements ne soit réservé qu’aux banques qui s’engagent à ne pas réduire leur portefeuille de crédit à l’économie». Or, en raison du contexte de crise sanitaire et des risques encourus, on avait déjà observé une baisse d’au moins 20% du financement de l’économie en août dernier.

Dans l’entendement de la banque centrale, pourtant, «les injections de liquidités à long terme visent principalement à offrir aux établissements de crédit les ressources stables dont ils ont besoin pour compenser la perte des dépôts de la clientèle induite par la crise et couvrir leurs emplois à moyen terme, notamment en ce qui concerne l’offre de crédit à la clientèle», avait fait valoir en son temps, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac.

Théodore Ayissi Ayissi

 

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