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Appui aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) : Le Feicom toujours aux avant-postes

De par son élan de solidarité citoyenne bâtie sur le socle de légitimité opérationnelle, le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) assure toujours jouer en faveur des communes du Cameroun.

Une vue du stand Feicom au Sago 2020

Pour une conférence annoncée longtemps à l’avance, le Feicom est resté constant sur la définition de son rôle auprès des CTD au Cameroun. Sur le site du Sago ce 24 septembre 2020, l’instant consacré aux prêts directs au bénéfice des communes est finalement décliné en forum pédagogique. Comme module central, «la banque des communes» choisit de situer les uns et les autres (les élus locaux notamment) dans un contexte, en essayant de leur faire percevoir ce qui se passe et comment cela se passe en matière d’appui financier.

Pour chacun des exposants, le Feicom se situe dans le financement pour le développement. «L’affaire, apprend-on, a pour objectif la mise en commun des ressources et de l’expertise, en vue de maximiser les impacts des appuis aux CTD; la formulation et la mise en œuvre d’initiatives et de projets conjoints; le partage des connaissances et des d’idées innovantes». Concrètement, au Feicom, tout se conçoit désormais pour être présent aux côtés des communes. Et pour cela, il faut le faire savoir: «Au Feicom, il existe un cadre institutionnel et informationnel spécialement conçu à cet effet», précisent les cadres de l’entreprise.

Entre autres, ils citent «la dotation budgétaire grâce à laquelle les CTD peuvent se servir pour répondre aux besoins d’adduction d’eau, la construction des écoles; le transfert de fiscalité qui se manifeste par exemple par la quotepart des communes prise sur les impôts, la taxe de développement local». Plus loin, ils font parler les faits: «L’ensemble des collectivités territoriales décentralisées de notre pays a bénéficié d’au moins un financement du Feicom à l’instar de l’hôtel de ville de Soa, et le financement de l’hôtel de ville de Yaoundé 4e qui est déjà prêt. Et quelques années auparavant, le Feicom a eu à financer un certain de nombre de forage qui, jusqu’ici, sont toujours fonctionnels. Il convient de relever que près de 15 % des financements du Feicom ont été affectés à la construction des infrastructures scolaires ces dernières années, du fait d’une forte demande communale dans le secteur. Cela représente 30 milliards de FCFA entre 2007 et 2019».

Critiques
La plus acerbe vient de Essama Embolo, le maire de Soa (Mefou-et-Afamba). Selon l’édile, le dispositif mis en place par les pouvoirs publics via le Feicom «manque de flexibilité au niveau des financements». En guise de proposition, l’élu local soutient qu’«il faudrait accompagner la décentralisation par un outil financier ayant véritablement le statut de banque», le maire propose également que: «le Feicom soit transformé en une banque de commune qui recevrait les financements, les impôts et taxes des communes et qui pourraient avoir des possibilités d’emprunter à l’extérieur pour accroître ses capacités de financement vis-à-vis des communes et qui pourraient financer les décentralisations de manière ininterrompue sans être liés au budget de l’État. Les communes pourraient placer leur compte dans cette banque au lieu d’avoir des comptes au Trésor dans le cadre de l’unicité des caisses».

Comme réponse, le Feicom assure qu’«il ne s’agit pas d’interférer ni de se mouler dans les orientations du gouvernement en matière de politique de décentralisation et appuyer les communes dans ce sens-là. Il s’agit de la qualité de service décrit à travers le management que le système a mis en place au Feicom. L’idée c’est d’avoir de la traçabilité, de la bonne gouvernance, de la durabilité dans les interventions que l’organisme fait au profit des collectivités. Il est question d’accompagner efficacement».

Diane Kenfack (Stagiaire)

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