La stratégie d’industrialisation durable de la filière bois prend forme.

La décision portant «interdiction d’exporter le bois sous forme de grumes par tous les pays du bassin du Congo», est peut-être la plus emblématique parmi celles prises le 18 septembre dernier au niveau sous-régional.

Même si elle ne sera «exécutoire qu’à compter du 1er janvier 2022», selon un communiqué signé de Jules Doret Ndongo, ministre camerounais des Forêts et de la Faune, cette décision implique, entre autres retombée, l’implantation et le développement d’une industrie locale de transformation du bois. Cela dit, elle fait en réalité partie d’une stratégie plus globale. C’est en effet le 18 septembre dernier que les ministres en charge des Forêts, de l’Industrie et de l’Environnement du bassin du Congo se sont réunis par visioconférence.

C’était à l’effet de procéder à la «validation du cadre institutionnel et règlementaire de la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois», précise le communiqué final. À en croire Jules Doret Ndongo, l’enjeu consiste surtout à «renforcer la résilience des économies de la Cemac aux chocs extérieurs et à réduire leur dépendance aux seules recettes pétrolières».

Au final, et après examen des projets de textes soumis à leur appréciation, «les ministres ont validé tous ces textes avec des amendements, d’une part pour celui portant création des zones économiques spéciales pour installer les industries de 1re, 2e et 3e transformation du bois, d’autre part pour celui portant sur le développement des plantations forestières», renseigne également à ce propos le communiqué final. Réunis en visioconférence du 14 au 17 septembre dernier, les experts avaient précisément déposé sur la table des ministres un total de cinq projets de textes.

D’après leur objet, ils portaient pour les uns sur la création d’un Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo (CRIB), sur l’organisation et le fonctionnement dudit Comité; et pour l’autre, sur la désignation de l’École supérieure internationale de l’Agriculture et des Métiers du bois comme institution universitaire sous-régionale. Pour finir, les ministres ont recommandé «l’adoption desdits textes par le Conseil des ministres de l’UEAC, pour en faire des actes communautaires». C’était en présence des représentants de la Cemac, CEEAC, BAD, Bdeac et de la Comifac.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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