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Médias : Valentin Siméon Zinga trace de nouvelles «Lignes d’Horizon»

Le journaliste émérite est le promoteur d’un projet éditorial décliné à la fois en magazine, en site d’informations, en lettre confidentielle et en documentaire.

«Chassez le naturel, il revient au galop». Appliquée à Valentin Siméon Zinga, la maxime trouve toute sa pertinence. Après 5 années passées loin des salles de rédaction, l’ancien rédacteur-en-chef de «Le Messager» renoue avec ses habitudes de journaliste. Cette fois, il revient avec un projet éditorial dénommé «Lignes d’Horizon». Selon Valentin Siméon Zinga, derrière le titre, il y a une «vision plus lointaine dans le décryptage des évènements et leur mise en contexte». Intuitivement, le nouveau directeur de publication (DP) situe les référents du côté des contenus. «70% de terrain (reportage, enquête) et 30% de décryptage (évocations et mises en perspective)», renseigne l’auteur de «Cameroun, chroniques d’une démocratie assistée».

Afin d’appréhender de façon plurielle l’information traitée, le journaliste dit s’appuyer sur la mobilisation plus pérenne d’équipes et de moyens pour traiter de façon continue des actualités spécialisées, selon des formules diverses. Devant de nombreux confrères et autres invités, Valentin Siméon Zinga explique que quatre formats éditoriaux sont adoptés: le magazine, le site d’informations, la lettre confidentielle et le documentaire. En clair, le spectre de «Lignes d’Horizon» induit une approche extensive de l’information journalistique doublée d’une prise en compte exhaustive des canaux de diffusion. Selon son promoteur, cela est conçu pour répondre à trois questions majeures: «quels sont les évènements qui font sens? En quoi et pourquoi ces évènements font-ils sens?»

À l’énoncé de ces questions, on saisit tout de suite les motivations de Valentin Siméon Zinga. Celui qui a choisi pour slogan «Savoir c’est bien, comprendre c’est encore mieux» se veut surtout pionnier en la matière. Pionnier dans le sens où il adopte une orientation participant à l’invention d’un journalisme fait à base du matériau fourni par l’Histoire. À travers ce créneau, l’ancien correspondant au Cameroun de la rédaction internet de Radio France internationale (RFI) espère «refuser la dictature de l’insignifiance et éviter les compromissions qui produisent le spectacle médiatique».

Comme pour mieux afficher cette position, l’éditorial qu’il signe dans la première parution s’entoure d’une ligne: «Nous avons décidé de renoncer à la facilité ambiante et triomphante consacrée et stabilisée à travers des pratiques repérables et blâmables».

Dans le n° 001, le choix est porté sur quelques figures qui ont le plus marqué l’imaginaire politique national depuis les temps coloniaux (Ruben Um Nyobe, Ossende Afana, Ekwe Ebongo…). Et le DP d’expliquer qu’il s’agit «des symboles d’un patriotisme très particulier: non pas le nationalisme fermé des opposants à la tradition républicaine, mais un nationalisme civique, ouvert et non sectaire, reposant sur l’histoire et sur des valeurs communes et une «certaine idée du Cameroun».  En termes de périodicité, «Lignes d’Horizon» est un mensuel. Basé à Yaoundé, il est vendu à 1000 FCFA.

Diane Kenfack (stagiaire)

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