Respect des mesures barrières : Les citoyens entre fulgurances et désinvolture

Convaincu que l’assouplissement des directives gouvernementales a décrété la fin de la pandémie, ils obéissent à des impulsions absurdes.

Au Cameroun, à la date du 15 août 2020, les relevés d’informations du ministère de la Santé publique (Minsanté) pointait 17 251 cas confirmés de coronavirus, 387 décès et 15317 guérisons. En marge de ces chiffres, certains affichent une désinvolture déconcertante. Dans les rues de Yaoundé, les transports en commun, les marchés et autres espaces publics, très peu de personnes portent l’équipement de protection. Que vous ayez le masque ou pas, on s’en fout. Yaya Karimou, chauffeur de taxi fait savoir que, « je suis revenu en route parce que le transport est redevenu normal. S’il faut respecter les mesures barrières, tous ceux qui exercent dans le transport en commun devront changer de métier. Moi, je porte mon masque pour me mettre l’abri de toute forme de menace bactérienne. Ils sont très peu ceux qui prennent encore véritablement la menace au coronavirus en considération », dit-il.

Des comportements qui deviennent une source d’inquiétude pour ceux qui sont encore conscients des risques encourus. « C’est effrayant de voir ce désordre tous azimuts. Et les gens se sont habitués à cette manière de faire, au point où ça ne leur dit plus rien. C’est leur train-train quotidien. Les gens empruntent les bus, les taxis et autres moyens de transport sans masques, et s’entassent pratiquement les uns sur les autres. Ils se parlent. Il y a des postillons qui sortent d’une bouche à l’autre, ça ne dit rien à personne », témoigne Armand Okala, technicien en bâtiment.

Malgré le relâchement observé ici et là, les autorités espèrent toujours ramener les populations à la raison, en appelant à la responsabilité individuelle et collective. «En l’absence d’un vaccin et d’un médicament proprement dit contre le Covid-19, le respect des mesures barrières et des règles d’hygiène constitue le moyen le plus efficace pour réduire les risques de contamination, en particulier dans les établissements ouverts au public, tels que les débits de boissons et autres lieux de loisirs», a réitéré en juillet dernier, le Premier ministre Joseph Dion Nguté.

Mélanie Bilo’o (Stagiaire)

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