Huit incitations pour booster le marché financier dans la Cemac

Afin de permettre à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BRVMAC) d’intégrer l’indice MSCI (Modern Index Strategy Indexes), un groupe de travail du comité de pilotage du Pref-Cemac sur le futur marché financier unique de la sous-région propose 8 mesures dont l’objectif sera de générer de la liquidité pour les investisseurs. Ces mesures, pour être appliquées, nécessitent une volonté politique forte de la part des Etats membres de la Cemac. Ils sont en effet invités à favoriser les arrivées en bourse des sociétés partiellement ou totalement contrôlées par des capitaux publics.
Il est suggéré de mener des privatisations à travers des offres publiques initiales et de réaliser des ouvertures de capital pour des entreprises dont l’actionnariat est partagé entre le public et le privé, généralement étranger; contraindre des sociétés comme les banques et les assurances, qui collectent déjà de l’épargne publique, à ouvrir leur capital en bourse; fixer un seuil de capital à partir duquel les entreprises seront obligées de se lister sur le marché financier; inciter les multinationales opérant dans la sous-région à mobiliser leurs financements sur le marché régional; susciter des opérateurs miniers et téléphoniques ayant nouvellement reçu leurs licences qu’ils ouvrent 10% de leurs capitaux par offre publique sur le marché financier; inviter les Etats à mobiliser plus de ressources financières à travers des emprunts obligataires effectués sur le marché des capitaux de la Cemac; la mise en place d’un fonds de financement des introductions boursières. Il aidera à soutenir l’acquisition, par des investisseurs locaux, des actions qui auront été émises par les sociétés.
Ces recommandations sont portées à l’attention des ministres de l’Economie et des Finances de la Cemac. Parmi les défis majeurs qu’implique l’ouverture du capital des sociétés à des fonds publics sur le marché financier, on peut évoquer la mise en place d’une gouvernance et d’une communication financière aux standards internationaux.
Pour l’heure, aucun détail n’a été fourni sur la manière dont pourrait se mettre en place un fonds de soutien au financement des introductions en bourse. Les points d’ombre concernent les apports et la gestion de ce fonds, alors que plusieurs pays membres ont déjà du mal à se tenir à jour de leurs cotisations.

ZRM

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