Banques : Un cadre amiable contre les faillites bancaires

À Douala, le 26 mai 2020, ce levier institué par l’ordonnance n°003 du 27 avril 1990 a été présenté comme unique moyen de relance du système bancaire au Cameroun.

Les banques et microfinances tiennent leur issue de secours

Chaque année au Cameroun, plusieurs banques et microfinances en difficultés sont contraintes de fermer boutique au détriment des épargnants. Selon la mutuelle interafricaine des consommateurs des biens et services (Miacbis), cette situation est due à l’absence de la culture de l’audit. Elle pourrait davantage se dégrader, compte tenu du contexte socioéconomique actuel marqué par le coronavirus: «les banques et les microfinances, qui étaient déjà dans une situation très critique, ne peuvent qu’en souffrir davantage».
Pour résorber cette situation, la Miacbis a lancé une vaste campagne d’information et de formation des épargnants et des entreprises à la pratique de l’audit bancaire. C’était le 26 mai 2020 dans la capitale économique du pays.

L’action est placée sur le thème: «Le cadre amiable» institué par l’ordonnance n°003 du 27 avril 1990 du président de la République pour la liquidation des banques en faillite au Cameroun: «un socle incontournable pour l’émergence du système bancaire qui relance les économies à l’ère de la Covid-19». Elle a plusieurs visées: «Redressera les banques et les microfinances actuellement en faillite et menacées d’une mise en liquidation»; «Vaincre la crise de pénurie des devises qui frappe nos pays»; «Restituer aux populations leurs dépôts (épargnes) bloqués dans les banques et les microfinances qui ont fermé leurs portes dans nos pays»; et «Ouvrir aux Microfinances l’accès aux ressources monétaires afin que toutes nos populations puissent avoir accès aux crédits bancaires pour financer leurs besoins et sortir de la pauvreté.»

Cadre amiable
Pour préserver l’épargnant contre les faillites bancaires, la Miacbis compte appliquer «le Cadre amiable». Le dispositif consiste à mettre «autour de la même table de travail l’épargnant, la banque et l’entreprise, aux fins de s’assurer que tout crédit qui a été accordé à l’entreprise a été fait dans des conditions qui lui permettront de se développer harmonieusement pour faire des bénéfices sur lesquels elle remboursera son crédit», précise le dossier de presse parvenu à notre rédaction.

 

Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

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