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Enquête sur la tragédie de Ngarbuh : Les conclusions dans l’entrain diplomatique

Le communiqué de la présidence de la République sur le sujet a ouvert la voie à une vague de satisfaction dans les rangs de la Communauté internationale.

Les décombres d’une habitation incendiée.

«Enquête indépendante». Après le drame survenu à Ngarbuh (région du Nord-Ouest du Cameroun), l’expression a été si sanctuarisée dans l’imaginaire qu’elle en est devenue l’ADN de certaines représentations diplomatiques dans la capitale camerounaise. Depuis la publication d’un communiqué visiblement libellé dans le sens de leurs attentes, les États-Unis, par le truchement de leur ambassade à Yaoundé, ont dit leur entière satisfaction. Pour la forme, les États-Unis ont privilégié une communication spontanée et simple. «Nous nous réjouissons de la démarche de transparence à propos de l’attaque du 14 février à Ngarbuh, avec la publication du rapport d’enquête. Nous accueillons la décision de demander des comptes aux personnes soupçonnées d’avoir mené cette action et d’avoir tenté de la dissimuler», a twitté la chancellerie américaine, le 21 avril 2020.

Le lendemain, c’est l’Union européenne (UE) qui lui emboîte le pas. L’esprit du tweet que l’institution publie est traversé par le satisfecit. Au-delà, le post scande énergiquement qu’«aucun crime ne peut demeurer impuni et le rôle de l’État est de veiller à sanctionner toutes les formes de violation des droits de l’Homme commises sur son territoire, quels qu’en soient les auteurs». Inspirée par la matérialité des faits, l’UE semble estimer qu’un pas qui vient d’être franchi doit être salué, car le crime et l’impunité ont été débusqués et traqués.

Après avoir adopté la posture d’un partenaire diplomatique infantile exigeant à la fois des résultats immédiats et sur le long terme, les États-Unis et l’UE militent pour que l’«option vérité» s’élargisse et gagne en efficacité au Cameroun, en plus de signer le retour vers une paix durable dans la partie anglophone du Cameroun. «Sur le drame de Ngarbuh, la délégation de l’UE au Cameroun considère le rapport de la Commission d’enquête, rendu public ce 21 avril 2020, comme une avancée vers la sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest» indique la représentation sur son compte Twitter, ce 22 avril 2020.

Ce même jour, c’est le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) qui réagit. «Je salue la décision du gouvernement de créer une commission nationale d’enquête composée de militaires pour faire la lumière sur ces meurtres. Je me félicite du fait que la commission créée sous l’autorité du ministère de la Défense ait travaillé avec la participation de représentants de la société civile, de chefs religieux et du président de l’institution nationale des droits de l’homme» a déclaré la haute-commissaire, Mme Michèle Bachelet.

Ongoung Zong Bella

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