Vers un accès plus accru de la Cemac aux ressources du FMI

Les relations entre les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et le Fonds monétaire international (FMI) pourraient connaître, dans les prochains mois, une nouvelle orientation.

 

Le changement de cap en question résulterait en réalité d’un plaidoyer engagé il y a quelques semaines par Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Dans le cadre d’une mission conduite à Washington du 14 au 17 janvier dernier, le gouverneur de la Beac a eu une séance de travail avec le FMI et la Banque mondiale.

Le patron de l’institut d’émission de la monnaie en Afrique centrale a alors plaidé «pour un accès plus accru des six pays de la Cemac aux ressources du FMI et d’autres bailleurs de fonds», a annoncé un communiqué officiel.

En ayant accès à plus de financements de la part des institutions de Bretton Woods, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad et la République centrafricaine auront plus de coudées franches pour conduire leurs programmes économiques. L’accroissement de ressources qui doit nécessairement en résulter est, du point de vue de Abbas Mahamat Tolli, «primordial et indispensable à la réalisation des investissements nécessaires à l’atteinte des objectifs d’accélération de la croissance économique et de la lutte contre la pauvreté».

La banque sous-régionale d’émission de la monnaie en Afrique centrale attend dès lors du FMI et de la Banque mondiale «des appuis financiers adéquatement calibrés, séquencés et coordonnés».

Pour dire le moins, une telle approche est révolutionnaire et, à ce titre, en rupture avec les programmes en cours d’achèvement. Jusqu’ici, les programmes auxquels étaient soumis les pays de la Cemac visaient essentiellement le rétablissement de la stabilité macroéconomique. Mais le changement de paradigme envisagé laisse présager que désormais, la nouvelle génération de programmes entre les pays de l’Afrique centrale et le FMI notamment visera d’autres objectifs. Ainsi en est-il de la lutte contre la pauvreté, mais en définitive, de l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations de l’espace communautaire.

TAA

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