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Covid-19 : En finir avec les idées fausses sur les Asiatiques

S.E Wang Ying Wu, ambassadeur de la République populaire de Chine, exhorte le public à tourner le dos à la stigmatisation de ses concitoyens basés au Cameroun ou en provenance de son pays.

À chaque épidémie son «coupable». Aujourd’hui, face au nouveau coronavirus, des personnes d’origine asiatique craignent de devenir les nouveaux boucs émissaires. Sur Twitter via le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus, les témoignages autour des discriminations et amalgames subis par des personnes asiatiques se multiplient. Dans une interview accordée à Cameroon Tribune (CT) le 17 février 2020, S.E Wang Ying Wu balaie la paranoïa qui s’est emparée de certains Camerounais autour du coronavirus et spécifiquement des personnes d’origine asiatique. Dans les colonnes du quotidien camerounais à capitaux publics, le diplomate chinois se fait le chantre de la solidarité internationale. «L’être humain n’a ni de frontière ni de nationalité devant le virus», déclare-t-il en substance. Entre les mots se lit la charge sonnée de la stigmatisation visant les ressortissants chinois en particulier et Asiatique en général, en raison du coronavirus. Entre les mots aussi, S.E Wang Ying Wu, qui comprend les inquiétudes des uns et des autres, pense qu’il n’est pas nécessaire d’arrêter le commerce avec la Chine, puisque le pays a même dépassé les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

«Un cauchemar»
La sortie médiatique de l’ambassadeur de Chine au Cameroun intervient au moment où les indicateurs de rentabilité dans certaines agences de voyages locales montrent la baisse des recettes. Sylvie Ekoumou, chargée de relations publiques dans l’une d’elles, dit que les affaires sont presque inexistantes depuis la découverte du nouveau coronavirus. «C’est un cauchemar», s’exclame-t-elle, ajoutant que, dans les trois dernières semaines elle n’a eu qu’un seul nouveau client en direction de la Chine ou d’un pays voisin à celle-ci. «Nous passons notre temps à annuler des réservations et à reporter les projets de nos clients actuels. Le Nouvel An chinois est habituellement un moment très occupé pour nous, mais cette année, c’était terrible», poursuit-elle.

Jean-René Meva’a Amougou

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