État de santé d’Amadou Vamoulké : RSF continue de se faire de la bile

L’ONG internationale s’est mobilisée devant l’ambassade du Cameroun à Paris, le 10 février 2020, pour réclamer l’évacuation sanitaire de l’ancien directeur général de la CRTV.

Les militants de RSF (Reporters sans frontière) se sont retrouvés il y a quelques jours devant la représentation diplomatique du Cameroun, sise au 73, rue d’Auteuil dans la capitale française. Ils se sont retrouvés avec l’espoir de trouver la réponse à l’évacuation sanitaire de l’ex-patron de la Cameroon radio télévision (CRTV). Ballons et gâteau d’anniversaire à la main, ces hommes et femmes, menés par Arnaud Froger (responsable du bureau Afrique de RSF), ont tenu à exprimer leur solidarité au journaliste le jour de ses 70 ans, rapporte le site internet de Radio France internationale (RFI). Le même média précise que dans leur élan, ces soutiens ont brandi des certificats médicaux au diagnostic clair: Amadou Vamoulké souffre d’une neuropathie sévère. Et par conséquent, il devrait être soigné en Europe et non en détention.

Soupçons d’imbroglio
En tout cas, cette dernière continue. D’ailleurs, le 25 février prochain, l’ex-DG de la CRTV, arrêté le 29 juillet 2016 à Yaoundé, est annoncé au Tribunal criminel spécial (TCS). Basée à Yaoundé, cette juridiction le poursuit toujours pour des faits présumés de détournement de deniers publics (2,8 milliards francs CFA représentant la redevance audiovisuelle) durant son magistère (2005 à 2016) à l’office de radiotélévision à capitaux publics du Cameroun. Cette qualification des faits ne réjouit pas RSF. «Dans notre enquête, nous avons démontré qu’il n’y avait aucun témoignage, aucun rapport qui démontrait une quelconque malversation financière ou des détournements de fonds qui aurait été fait à l’époque où il dirigeait la CRTV, entre 2005 et 2016. Bien au contraire!» peste Arnaud Froger.

À côté, une autre posture, celle de l’UPF (Union internationale de la presse francophone), s’inscrit sur le registre de la désolidarisation. Dans son courrier signé le 22 septembre dernier à Paris, cette institution raisonne en termes tranchés. «L’affaire Vamoulké avait fait l’objet de délibérations formelles à deux réunions du Bureau international de l’UPF: la première à Paris, le 22 juin 2017. La deuxième le 29 mars 2018. Et la position de l’UPF avait été clairement définie: monsieur Amadou Vamoulké, Directeur général de l’office de la radiotélévision du Cameroun CRTV, de janvier 2005 à juin 2016, est placé sous mandat de détention provisoire pour une affaire relative à sa gestion de la CRTV. Il est évident que c’est le manager qui a des démêlés judiciaires», y lit-on.

Ongoung Zong Bella

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