INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Cemac : La croissance repart

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) observe également, dans son rapport annuel publié le 13 janvier dernier, la persistance de certaines vulnérabilités.

Les voyants de la croissance économique virent progressivement au vert au sein de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac). En publiant son rapport annuel le 13 janvier dernier, la BEAC a confirmé ce constat et apporté des précisions pour illustrer cette embellie retrouvée. Selon ledit rapport, qui porte par ailleurs sur l’exercice 2018, la BEAC observe qu’un certain nombre d’indicateurs, dont la croissance réelle passée de 0,6 % à 1,6 % et le taux de couverture extérieure de la monnaie, se sont améliorés entre décembre 2017 et décembre 2018.

Dans le même ordre d’idées, «le déficit budgétaire s’est considérablement réduit de 4,8 % à 0,5 % du PIB sur la même période», indique le même rapport. Des chiffres encourageants qui peuvent être complétés par d’autres, tout aussi éloquents, sur la progression de la masse monétaire induite par toutes sortes de contrepartie. «L’encourt du crédit intérieur a notamment connu une hausse de 8,8 % par rapport à son niveau l’année précédente, pour se situer à 11 468,7 milliards FCFA en fin décembre 2018», présente la même source.

C’est la conjonction de plusieurs facteurs endogènes et exogènes qui peut expliquer la relance économique en zone Cemac et permettre de regarder au-delà des chiffres. S’agissant des facteurs extérieurs, les économies de la sous-région peuvent se féliciter de la remontée des cours du pétrole brut, lesquels ont permis aux comptes extérieurs de la Cemac de tirer profit de l’amélioration des termes de l’échange. Il en a même résulté que le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire, avec à 627, 4 milliards FCFA contre un déficit de 335,3 milliards FCFA en 2017.

Mais les pays de l’Afrique centrale savent également la fière chandelle qu’ils doivent au Fonds monétaire international (FMI). Grâce à cette institution, quatre des six pays, dont le Cameroun, ont intégré la Facilité élargie de crédit (FEC), un mécanisme de financement sur lequel ils ont pu compter. Pour ce qu’il est des facteurs endogènes et malgré la persistance de certaines vulnérabilités, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, s’est pour sa part satisfait de ce que son institution a «continué d’encourager les états membres à poursuivre les efforts. Ceux-ci visent à redresser leurs finances publiques, à améliorer le climat des affaires et à promouvoir l’investissement dans le but de diversifier leurs économies».

TAA

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