Lu ailleurs : Vers une vision commune des institutions pénitentiaires du continent

Les administrations pénitentiaires africaines tendent vers une gestion commune au niveau continental des établissements pénitentiaires. La première pierre de ce vaste édifice a été posée lors du Forum Africain des Administrations Pénitentiaires et de Réinsertion, du 30 au 31 janvier 2020 à Rabat au Maroc.

La rencontre a été organisée par la Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion organise, sous le haut patronage du Roi Mohammed VI. La rencontre placée sous la thématique, «Vers une vision commune pour renforcer la coopération Sud-Sud et confronter les défis et contraintes de la gestion des institutions pénitentiaires», s’est ouverte en présence du chef du gouvernement marocain Sâad Eddine El Othmani. Mais aussi en présence du Mozambicain Jeremias Armando Cumbe, Président de l’Association des services correctionnels d’Afrique(ACSA), des directeurs de l’administration pénitentiaire ou des représentant de pays comme le Rwanda, le Mali, le Sénégal, le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie, le Mozambique, Burundi, la Mauritanie, le Nigéria, Djibouti, la Libye, la Tunisie ou encore le Kenya. Cette première édition a mobilisé des représentants d’organismes internationaux dont Lisa Letschert, représentante du Comité des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (CTED) et de pays partenaires à savoir l’Espagne, la France et la Suisse venus présenter leurs expériences dans ce domaine.

Une première édition, «voulue comme une nouvelle initiative du Royaume visant le développement et le renforcement de la coopération Sud-Sud, en particulier au niveau continental».

Créer un cadre commun
Il s’agit de créer un cadre de partage d’expériences entre les pays africains, de faire la prospection des perspectives d’unification des méthodes et outils de gestion de ce secteur et, en définitive, pour établir une stratégie continentale. Et ce sous l’ambition de moderniser l’administration pénitentiaire et de promouvoir la bonne gouvernance dans ce domaine à finalité sociétale sensible. Au niveau structurel, les organisateurs ont voulu saisir l’opportunité pour mettre à profit une feuille de route commune entre les pays africains participants. L’objectif a été de parvenir à l’amélioration de la gestion du secteur pénitentiaire, aux niveaux de sa gouvernance globale, sécuritaire et des programmes de réinsertion sociale. Pour aboutir à cette ambitieuse perspective, les participants au Forum sont appelés à engager un débat constructif et édificateur entre les différents intervenants en matière de gestion pénitentiaire en s’assurant, à la lumière des acquis et des points d’achoppement, de tirer les enseignements nécessaires pour une meilleure gouvernance dans ce domaine.

La première séance plénière a été consacrée «à l’approche participative efficace pour préparer les détenus à la réinsertion». Les participants de la deuxième plénière se sont notamment penchés sur «des expériences en matière de gestion sécuritaire et de gestion des détenus extrémistes violents dans les établissements pénitentiaires». Enfin, une session a été consacrée à «la modernisation de l’administration pénitentiaire et de l’efficacité de l’élément humain».

Les participants ont aussi présenté leurs expériences et réalisations dans la réinsertion des détenus. Pour l’inspecteur général des prisons Rwandais, Rwigamba George, son pays mise aussi sur des programmes similaires, mettant au centre «la formation, le maintien des liens sociaux et familiaux, des ateliers artisanaux et la sensibilisation de toute communauté concerné». Pour Fayçal Bourbala, DG de l’administration pénitentiaire algérienne, son pays mise en grande partie sur des politiques, et programmes et réinsertion professionnels autour de cinq axes, notamment «l’humanisation de la détention, renforcement des compétences, le développement de mécanismes alternatifs aux peines privatives de liberté et l’élargissement des possibilités aux juges».

Source: La tribune d’Afrique

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