Lendemains de Noël et Nouvel An : Les invendus font leur fête

Dans les magasins et supermarchés de Yaoundé, écouler les stocks est une question de survie pour certains.

Dans une grande surface

À peine les carillons et les sirènes de Noël et de Nouvel An se sont éteints, les consommateurs sont à nouveau incités à la dépense. À Yaoundé, les grandes enseignes commerciales sont particulièrement offensives en prolongeant les fêtes à coup de «bons plans». Pour permettre au public de «débuter 2020 sur un air de fête», de nouveaux événements sont mis en place. Ici et là, magasins et supermarchés dopent leur image par l’organisation de campagnes motorisées à travers les rues de la capitale. Enjeu: «écouler facilement une vaste sélection de produits, allant des jouets aux vêtements en passant par les aliments invendus pendant la grande période festive», explique Pierre Biyiha. Selon ce responsable marketing dans une structure commerciale implantée dans plusieurs quartiers de Yaoundé, l’astuce s’inspire du contexte du mois de janvier. «Face aux contraintes de leur budget, les consommateurs ont un comportement raisonné; ils font des arbitrages beaucoup plus drastiques dans leurs dépenses. Il faut donc les démarcher autrement», confesse-t-il.

Remises
En cette mi-janvier, les produits cumulent leurs rabais de base, -30 % en moyenne selon les estimations des commerçants. À gratter un peu, ces derniers se disent insatisfaits de leurs ventes, mais pas pessimistes pour autant. «En ce moment, argumente Pierre Biyiha, le marché est presque faussé, car nous vendons tout aux prix d’achat». Le tout résonne comme une contrainte à sacrifier les marges, «juste pour tenir», entend-on. Pour les acheteurs compulsifs ou occasionnels, c’est plus qu’une aubaine. «L’Après-Noël semble le meilleur moyen de dénicher, à bas prix, la pièce qui apporte à mon dressing son petit plus», souffle une dame.

En cette mi-janvier aussi, Noël joue les prolongations. Sur les grandes places commerciales, deux catégories de produits en profitent à plein: les vêtements et autres petits cadeaux pour adultes (laits de beauté, bijoux). D’après des informations que nous fournit Étienne Kuimo, gérant de magasin au Marché central de Yaoundé, la fièvre acheteuse traduit le poids d’un événement: «la Saint-Valentin», diagnostique notre interlocuteur. En prélude à celle-ci, il compile déjà de bons chiffres grâce aux exclusivités guettées par la clientèle jeune.

Jean-René Meva’a Amougou

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