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Business : Le Coq sportif chante à mi-voix dans la cour Cameroun

Soulignant les bassesses et les petitesses à un niveau comme à un autre, l’opinion dénonce le faible niveau de transparence autour du contrat et même la cristallisation de l’égocentrisme de l’équipementier français aux dépens du Cameroun.

Le 10 janvier à Yaoundé, ils n’ont pas raté l’occasion de parler crânement du partenariat qui les lie désormais officiellement. Pour la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et Le Coq sportif, il s’agit d’un bon coup au bénéfice de toutes les sélections nationales de football. En plus d’habiller celles-ci durant les 4 années de contrat, l’équipementier français a annoncé des soutiens auprès des joueurs des championnats jeune et féminin, la promotion de la pratique du sport dans quelques établissements d’enseignement secondaires.

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Cependant, dans cette «générosité», l’omerta est inscrite dans un cadre fortement réglementé par le mécène français et son partenaire camerounais. «Nous nous réservons de vous dire ce que nous allons verser comme argent à la Fédération camerounaise de football. Notre contrat comporte une clause de confidentialité à respecter par les deux parties», a déclaré Patrick Ouyi. Le propos du directeur marketing de la marque Le Coq sportif enveloppe donc le contrat d’une aura de secret. Rebutée par cet étalage, l’opinion crée une foire aux questions. Soulignant les bassesses et les petitesses à un niveau comme à un autre, l’on dénonce le faible niveau de transparence autour du contrat et même la cristallisation de l’égocentrisme de la partie française aux dépens du Cameroun. Ainsi, au terme de la cérémonie de signature de contrat à Yaoundé le 10 janvier 2020, beaucoup ont vu de la part du Coq sportif, la production d’un langage marketing, vide et attrape-tout ainsi qu’une absence totale de scrupule.

Comme pour détourner les regards de toute suspicion, Nasser Njoya pense que «l’instance faitière du football camerounais n’a pas choisi l’équipementier Le Coq sportif pour son beau plumage ni son beau bec, mais pour des critères économiques. Et l’un des critères majeurs ici est l’enveloppe financière. On parle d’environ 10 millions d’euros sur 4 ans comme équipementier des Lions indomptables. C’était le minimum que recherchait la Fecafoot. Si ce critère a été respecté, c’est une première victoire». Selon le spécialiste du marketing du sport, «un équipementier possède souvent une enveloppe annuelle à répartir selon son portefeuille de sélections ou clubs. Parfois, ils ne peuvent pas aller au-delà de certains chiffres, contrairement à un équipementier qui veut absolument avoir une sélection pour la développer en se développant également».

Ongoung Zong Bella

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